9 nov. 2012

LOU REED & METALLICA : Lulu (Chronique CD)

Totem, prince de l'angoisse, fripé masque bleu, il n'avait pas encore tout donné, nos doléances sont aujourd'hui exaucées, cette seringue remplissant nos plus sombres espoirs d'une resurrection, d'un reveil au coté d'une pute amochée, qui fumerait avec nous son premier crack, avalant l'ayahuasca comme autant de couleuvres . Dehors les chiens de la nuit aboient, mais il ne les voit pas, cachant son regard des inquisiteurs, il a crée le rock comme une architecture chancelante. Des ruines on entend sa voix maladroite qui tremblotte. Cette electricité subit à ses 17 ans, il s'en nourrira pour en cracher l'amère semence à la face du monde, un cul reste un cul, papa-maman pensaient bien faire.
Qui pouvait l'entendre, qui pouvait le comprendre sinon les fievreux cavaliers de l'apocalypse, virtuoses parmi les brutaux, eclectiques quand la masse les desireraient simplement electriques.


LOU REED / METALLICA.

 


Le choc des Titans. La Genese aussi.
Titube, mais ne tombe pas... la rue encombrée de poubelles et autres tessons ensanglantés, preservatifs remplis et bibliotheques vidées, leche ma soeur les orteils du passeur d'âmes, pour qu'enfin il t'emmene dans les caves de l'absolution.
Cette musique sent la pisse, elle qui caresse les epaules de la Mort et tant mieux car le Velvet n'était pas les Doors.
Plus que collaboration, on parle ici de absolue symbiose, de deux entités artistiques au sommet de leurs prerogatives, enfantant dans une euphorie comprehensible un Absolu Chef d'Oeuvre depassant les limités carcans d'un Metal souvent nombriliste (et le cadre souvent conservateur et etriqué d' un public mainstream et couard) et imposant donc ce que devrait etre toute oeuvre estampillée "Rock" en 2012.
Inspiré par deux pièces écrites par l'Allemand Frank Wedekind, "Lulu" narre la grandeur et decadence sociale d'une femme qui ira jusqu'au meurtre de celui qu'elle venère, pour enfin chuter et devenir prostituée avant de sombrer definitivement et mourir.
Quasi 90 mn d'un grand 8 emotionnel, tout est possible, balises violées, aveuglante lumiére, quand tu marches dans la merde forcement ça laisse des traces. La boue est notre meilleure amie, elle nous pare de somptueux oripeaux, princes de rien pour un temps defini, tu sais bien que les demons n'aiment que la crasse, le sang et le vomi. le sperme aussi.
Cette merde est regeneratrice, elle nourrit nos âmes gonflées d'erreurs, craquelées par tant de mauvais goût, abimées comme une vergeture sur la peau du bébé.


LOU REED / METALLICA.


Le meilleur des deux anti-mondes, la puissance cauchemardesque d'une musique cosmologiquement intense alliée aux phrasés typiques du plus bel exemplaire d' enculé que la terre ai porté, forcement puisqu'il n'a jamais voulu mourir et donc rejoindre le troupeaux de veaux degenerés qui l'ont précédé, Jim, John, Jimi, Janis et les autres...
Lou est ailleurs, Lou est different alors forcement...Il etait déjá mort en 1975, quand avec son Metal Machine Music, il avait gravé les Tables de la Loi. Nul après lui ne pourrait sublimer ce genre, echafauder des plans, escroquer les cafards, personne à part Bowie, peut-être, l'autre majestueux prophete de la pop et Iggy, mais lui est fou.

Lulu, abecedaire musical d'une vision, arbre genealogique à lui tout seul, testament du rock & oxygène pur.

Metallica indomptable, Metallica superbe pur-sang racé, Metallica toujours et encore.
Dans la poussiére d'or, Johnny Cash pleure encore et ses larmes creusent des sillons...

Transformer la Machine, et dedans y couler la bile, et laisser hurler la Bourse.
Le succès de l'entreprise sera décrié, il ne peut en etre autrement.
Et c'est le gage que cette aventure sensorielle se merite, Bondage Musique, cette ode à la Vie ne bradera pas ses charmes au premier ejaculateur precoce.
Cette musique te penêtre, et baise avec tes demons, engloutit ta queue comme la plus vorace des petites filles affamées.
Totalitaire et cameléon, singe savant ou poupée cassée, elle saura t'apprivoiser si tu consens à t'abandonner. Donne-toi à cette Electricité.

LOU REED / METALLICA / LULU

10 titres repartis sur 2 cd, des morceaux depassant allegrement la barre des 6 mn, un artwork juste parfait et une production d'une limpidité subliminale font de cet album une sacrée collection de chansons puissantes, massives et racées...Un Metal crepusculaire mais jamais suicidaire, un Rock effeminé comme un
panzerkampfwagen, un hymen impatient, une symphonie urbaine arrachant des cris de stupeurs aux Operas titubant devant tant de beauté, devant tant de liberté.

C'EST TOUT...??

Bien plus ami, bien plus...!!
Lou Reed n'a jamais aussi bien chanté (parlé), Metallica aimer jouer. Le plaisir est contagieux. La musique est un virus.


Et lorsque "Junior Dad" mêne a son terme ses 19:29 mn de pur miracle auditif, vous pouvez dire alors :
" J'ai aimé. J'ai pleuré. J'ai hurlé. J'ai trahi. J'ai failli. Mais Grand Dieu, je me suis senti vivant.
Juste un instant.
VIVANT-

Lulu, le Premier Chef d'Oeuvre Rock du XXI siecle.
Il est etrange que Lou Reed en etait deja l'initiateur d'un autre au XXe...

Lulu, je sais, je sens, Lulu, Juste le Disque d'Une Vie, la bequille de mes vieux jours à venir.

Lulu-
Gravé dans mon âme.
Gravé dans la Roche-
ENGLISH VERSION
A Totem, a prince of anguish, a wrinkled blue mask, to our grievances have been now answered, this syringe fills our darkest hopes of a awake resurrection at the side of a dented whore, smoking with us her first crack, swallowing the ayahuasca as snakes. Outside of the night the dogs bark, but you cannot see their teeth, the howl of the inquisitors is hiding behind the black sunglasses, it creates the rock as a faltering architecture. This electricity is undergoing in its 17 years, wield for spitting in the bitter seed in the face of the world. Who could hear it, who could understand otherwise the feverish apocalypse of the horsemen, virtuosos of the brutal, eclectic when the mass desires them to be simply electric.
The clash of the Titans. The Genesis too.
It’s staggering, but does not fall… crowded garbage cans and other bloodied street sherds, filled preservative and emptied libraries, lick the toes of the smuggler souls, so that finally they take you to the discharge cellars. This music feels the piss, it’s stroking the shoulders of death and so much better because the Velvet was not The Doors.
More than collaboration, we are talking here about an absolute symbiosis, two artistic entities, the summit of their prerogatives, to give birth to an understandable euphoria, an absolute leader of work exceeding the limited strictures of often self-absorbed Metal (and often from a conservative and framework mainstream audience) and imposing the work stamped “Rock” in 2012.
“Lulu”, written by the German Frank Wedekind, narrates the social rise and fall of a woman who goes to a murderer that she loved …and that finally became a prostitute before she sank and died. Almost a 90 minutes emotional vertigo where everything is possible, raped tags, blinding lights, you know, when you walk in the shit it leaves for sure traces. The mud is our best friend, it barriers us to a sumptuous cloak, princes of nothing for a defined time, you know that the demons like that dirt, blood and vomit. This shit is regenerative, it feeds our souls and swollen errors, cracked by both of bad taste and damage, as a stretchmark on the baby’s skin.
Lulu, musical abecedaire of a vision, tree genealogy of rock n roll circus , testament of rock & pure oxygen.
Transform the Machine, and spit the bile, and leave the Stock Market to scream. The success of the company will be decried, it cannot be otherwise. And it is the pledge that this sensory adventure merits, bondage music, this ode to life does not sell off cheaply its charms to the first premature ejaculator.
10 titles distributed on 2 cd, many of them exceed 6 mins, a perfect artwork and production of a subliminal clarity makes this album a sacred and powerful collection. Lou Reed has never sung (spoken) as well, and Metallica loves to play. The fun is contagious. The music is a virus.
The last track “Junior Dad” with its 19:29 minutes enlight the listener to a pure auditory miracle, and you can say:
I cried. I screamed. I betrayed. But great God, I felt alive.
Just a moment
LIVING-
Engraved in Soul.

THULCANDRA : Under A Frozen Sun (Chronique CD)

CETTE TERRE EST BLEUE COMME L'ENFER
Juste fou et sans doute presomptueux, (les Suedois vont me hair...), votre auteur favori va tenter une gageure incroyable, celle de ne jamais mentionner le nom quasi-sacré de Dissection (et là Steffen Kummerer m'embrassera, les larmes aux yeux) dans sa nouvelle fabuleuse chronique dédiée au meilleur du Sombre Metal que nous aimons tant...
Mais"insensé !!", hurlez-vous, avec la meute, tapie, prête a bondir sur le doux agneau que je suis...
Voyez donc, cette douce (mais meurtrie) Terre nourricière qui me porte, me pousse chaque jour un peu plus vers les inaccessibles pierres precieuses de la nuit, ces étoiles mysterieuses et adorées, oui, cette mère-patrie, lange incommensurable, ces forêts qui sont mon berceau, cette neige etincellante qui aveugle les plus temeraires, sur laquelle nobles conquerants ont deversé sang et tripes, pour un peu plus de fer, de cuivre, de bois, pour un peu plus de vie, un peu plus de liberté, cette Terre crucifiée est le cadeau que je me dois de laisser aux generations futures, un parchemin encré d'Amour et de Haine, d'Espoirs et d'Abandons...
Cette terre que foulent aujourd'hui de leurs pieds les (anti ?...) cosmiques magiciens allemands de THULCANDRA, avec leur deuxième album "Under A Frozen Sun", (faisant suite au déjá superbe "Fallen Angel's Dominion", qui m'avait ravi le coeur, me plongeant avec délice dans les trefonds d'une melancolie jouissive, abîmes de plaisir), veritable condensé de l'âme metallique suedoise des années 90, quand le visionnaire (mais pas très net) Øystein Aarseth était encore en vie et que Fenriz n'était pas encore parti dans un trip acide, quand le Black Metal etait menace .
S'arrachant de l'obscurité (Obscura ?) ici s'annonce sous deflagrations dantesques l'album de la reconnaissance parmi ses maintenant pairs. Nul profil bas, l'elêve surdoué depasse le(s) maitre(s).
Production pachydermique mais collision spectrale avec Darkthrone ou Vinterland, l'oeuvre est robuste, les sangs qui l'anime sont loin d'être anémiés ( Steffen Kummerer - Vocals, Guitar, Acoustic Guitar + Sebastian Ludwig - Guitar+ Tobias Ludwig - Bass) et elle charrie des torrents d'émotions, neurasthenique manêge, mais si revigorantes au fond (là, tu vois, je suis "toujours", "encore" en vie...).
Plus noir que noir, ce metal intersideral et pourtant ancré profondement dans la lithosphère molleste toutes nos resistances.
Artwork bleuté dans la grande tradition de (OUCH, euh Non... !!!), de l'artiste Necrolord, toujours inspiré, riffs martelant neurones et epiderme (Black Flags Of Hate), voix naturalistes / "Das Unheimliche" ("Ritual Of Sight"), solis planants comme un epervier aux aguets ("Under The Frozen Sun", doom dans sa lancinante entame), écorchées arpeges ("In Blood On Fire"), c'est un chaos, mais c'est un rêgne aussi...
Le batailleur "Aeon Of Darkness" avec ses futs violés et sa fougue scandinave ( (ce morceau aurait pu trouver une place de choix sur n'importe quel Amon Amarth) vous pille sans pitié la moelle épinière, et à terre, vous êtes vaincus.
Embrassé par la mort, entre-ouvriras-tu les lêvres, ami ?
Ce vicieux baiser aux couleurs givres ne pardonnera pas et se distillera à travers toi pour te rançonner ton âme, capitule car la mort semble si douce ("Echoing Voices"), comme un avant-goût de paradis (le Dimmu Borgien "Gates Of Eden"et ses 9mn20' qui finit comme un Opeth en levitation, juste phenomenal).
À l'issue du constat (inutile de s'attarder sur le dernier morceau concluant l'album, une reprise des fils de Dismember, les suedois extremes d' Unanimated, avec un "Life Demise", hommage amoureux parfait), il est clair que nous avons affaire à un poids lourd du Metal Extrême, qui sachant honorer le passé se projette sans chaines ou entraves (sans peine...pas si sur, eux aussi ont du payer un lourd tribut...) vers un destin glorieux.
Saluons ici le talent incontestable du talentueux et omnipresent Steffen Kummerer (Obscura, Hellfarht) qui offre avec ce nouvel album de THULCANDRA un veritable manifeste d'Intelligence Black Metal, qui hisse le genre (aux cotés d'autres comme Wolves In The Throne Room ou Endstille, dans un autre genre) aux confins du sublime.
Sur ma Terre, Steffen, Tu es ici chez toi.
(ai-je gagné mon pari de depart...?)
link : Metal Shock Finland English Version
THIS EARTH IS BLUE LIKE HELL
Just crazy and probably presumptuous (the Swedish will hate me now…), your favorite author will seek an incredible challenge, that never mention almost a sacred name of Dissection (and there Steffen Kummerer will kiss me, tears in the eyes) in his fabulous new column dedicated to the best of dark Metal that I love so much… But “crazy!” you yell , with the Pack, lie, prepared a pounce on the gentle lamb I am…
Therefore, see this soft (but scarred) Foodland which leads me, drives me every day a little bit more to the inaccessible gemstones of the night, these mysterious stars , Yes, this motherland, immeasurably large, these forests are my cradle, this snow blinds the most reckless, on which noble conquerors have disemboged blood and guts, for a little more railway, copper, wood, for a little more of life, a little more freedom, the crucified land is the gift that I have to leave to future generations, a parchment inked love and hate, hope and dropout…
This land that flouts their feet today the (anti?) cosmic magicians THULCANDRA, with their second album “Under A Frozen Sun”, (following the already superb “Fallen Angel’s Dominion”, which entered delightely my heart, making me jumping with in the sink of a beloved melancolia, a pit of pleasure), a German real condensed swedish soul from 1990s metal when the visionary (but not very sharp) Øystein Aarseth was still alive and that Fenriz was not yet fall in a acid-trip, when Black Metal was a threat.
Pulling of darkness (Obscura?) here it looks under hellish deflagrations album of recognition among his peers now. No low profile (an intense collective work), gifted students exceed master(s). Pachydermic production but spectral with Darkthrone or Vinterland collision, it is robust, blood animed are not anaemic (Steffen Kummerer – Vocals, Guitar, Acoustic Guitar + Sebastian Ludwig – Guitar + Tobias Ludwig – Bass), and it carries torrents of emotions, neurasthenic roller-coaster, but refreshing at the end (there, you see, I am “always”, “still” in life…).
More black than black, this intersideral metal and yet rooted deeply in the lithosphere hit all our resistors. Artwork bluish in the great tradition of the artist Necrolord, always inspired, riffs hammering neurons and skin (Black Flags Of Hate), naturalistic voice / “Das Unheimliche” (“Ritual Of Sight”), solos as an sparrowhawk to the lookout (“Under The Frozen Sun”, doom in his throbbing starts), skinned arpeggios (“In Blood On Fire”), it is chaos, but it is also a reign…
The “Aeon Of Darkness” warrior with his violated casks and his Scandinavian spirit (this piece could have found a place on any Amon Amarth)… you plundered mercilessly the spinal cord, and on land, you are defeated.
Embraced by death, will you open your lips, friend?
This vicious Kiss will not forgive and distil through you to ransom to your soul, capitulum as death seems gentle (“Echoing Voices”), as a foretaste of Paradise ( “Gates Of Eden” and its 9 mn 20′ ends up as an Opeth or Dimmu Borgir in levitation, just phenomenal).
The last song concluding the album ” Life Demise” (by the sons of Dismember, Unanimated) is an absolute tribute, it is clear that we are dealing with a heavy weight of the extreme Metal, which knows the honor of the past projects without chains or fetters (without sentence… so on step, they have to pay a heavy price too…) to a glorious destiny.
Welcome here without doubt, the talented and omnipresent Steffen Kummerer (Obscura, Hellfarht) offers you The Truth with this new album of THULCANDRA, manifesting the Intelligence Black Metal, which puts the genus (alongside others such as Wolves In The Throne Room or Endstille, in another kind) to the confines of sublime.
On my land, Steffen, you’re at home.
(I won my bet of departure…?)

WOLVES IN THE THRONE ROOM : Celestial Lineage (Chronique CD)

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MINERAL METAL
Humides mes yeux, la mousse, rousses feuilles, tapis de nervures et cette terre que je creuse et je brâme, caresse ma peau de ronces...
La pluie nous ressemble, comme elle nous sommes insaisissables, et volatiles mais nous penêtront la Terre, spermes parmi les vers, nous enfantons. Vois, je mange du bois, je gratte les croutes, la voute constellée d'étoiles sera ma bougie, quand tu fermeras les yeux je te reconnaitrais.
Je gravirais les cascades volcaniques, je me briserais les ongles, plantés dans la roche, caressant tes seins une derniere fois, invoquant notre eternel amour, inalienable, sêve de nos plus noirs espoirs, de nos plus profonds désirs.
Quand ton corps de glace m'appartiendra nous serons alors serpents, cercle magique et graines à jamais enfouies, chairs putrifées dans l'absolu, leurs pas lourds seront vols d'oiseaux.
Nématodes conquerants.
Sache-le, les rats ne dansent pas avec les aigles. Ton dernier souffle sera blizzard, quand j'arracherais ton coeur.
Tu ne me quitteras pas.
Après 8 années d'existence, les éco-fréres Weaver de Olympia dans l'état de Washington (Nathan & Aaron, respectivement chant-guitare / clavier-batterie) sortent de l'orée du bois (cachés sans doute derriere un épais rideau rouge...) et sous le patronyme mysterieux de Wolves In The Throne Room déposent une nouvelle pierre à leur tenebreuse oeuvre.
Nouvelle bûche que ce troisiéme sombre et majestueux opus du tryptique annoncé, Celestial Lineage moissonne nos âmes comme la Mort fauche nos ultimes esperances. Après les precedents "Two Hunters" (2007) et le vindicatif et lumineux "Black Cascade" de 2009 où quasiment ils touchaient au sublime, goûte ami ici la nouvelle offrande.
S'affranchissant des carcans reducteurs, se meut telle une vipère un métal tortueux, gravelleux, noir dans sa transcription mais éblouissant dans son propos.
Post Black Metal, paien dans l'intention et dans les actes, avant-gardiste dans son traitement musical (sa radicalité et l' integrité qui en découle le rapproche d'un Anaal Nathrakh et d'un Neurosis, le meilleur des deux mondes en somme....) , haineux dans l'écho ( les esprits de Burzum et de Darkthrone sont convoqués), ce terreau malleable, vivant, biothope parfait pour éclore un Metal captant sa puissance du soleil comme un fier erable et puisant son autorité naturelle dans les trefonds du sol, ce terreau nous comble, nous nourrit et nous rassasie.
C'est d'Art dont nous parlons, quand le Black Metal retrouve son identité profonde, sa vocation : Illuminer les Tenebres.
Enregistré dans le cultissime Aleph Studio sous les bonnes augures de Randall Dunn (Sunn O))), Earth) et avec les vocalises etherées de Jessika Kenney, fidèle, Wolves In The Throne Room installe derechef au rang de chef d'oeuvre son nouvel album.
Progressifs, majestueux, epiques et introspectifs les 7 pieces (dont deux interludes atmospheriques, mineraux au possible) constituent un voyage au bout de la terre, dans les grottes de la psyché humaine, dans les marecages de notre avenir commun annoncé.
"Prayer of transformation" (et ses 11 mn sous un vent glacial), doom tellurique qui clot l'Oeuvre est parfaite epitaphe pour tel dessein : Magnifier l'insaisissable.
Aux confins d'un black metal d'obediance scandinave et d'une musique experimentale, contemplative, naturaliste, folk dans ses noueuses racines américaines, Wolves In The Throne Room creusent ici les fondations (même si Agalloch avait balisé le terrain et en attendant les valeureux Falls Of Rauros) d'où s'élèvera une solide batisse (nouvelle Eglise ?), socle renovateur d'une scène (ai-je dit le mot "mentalité" ?...) souvent étriquée, conservatrice et frileuse.
Le Black Métal était de chair et de sang.
Aujourd'hui, avec Wolves In The Throne Room, il possède (enfin) une âme-
MINERAL METAL


Wet my eyes, foam, red leaves, carpets of veins and this earth that I dig, and I bell, caress my skin of brambles…
Rain-like us, as if we were elusive, and volatile but we’ll penetrate the Earth, sperm among worms, we fig to give birth. See, I eat, I scrape the grub, the Lake-studded star Vault will be my candle, when you ‘ll close the eyes I will recognize you.
I ‘ll climb up the volcanic cascade range, I’ll break my nails, planted in the rock, stroking your breasts a last time, relying on our Lord love, inalienable, sap of our most blacks hopes of our deepest desires.
Once, your body of ice and me we will be snakes, magic circle and seed forever buried, petrified fleshs in absolute terms, their heavy steps will be flights of birds.
Nematodes triumphants. Know, the rats do not dance with the Eagles. Your last breath will be blizzard, when I will pull out your heart. You’ll never leave me….

After 8 years of existence, the eco-brothers Weaver from Olympia in Washington State (Nathan & Aaron, respectively vocal-guitar / keyboard-drums) out of the edge of the Woods (hidden no doubt behind a thick red curtain…) and under the mysterious surname “Wolves In The Throne Room” lay a new stone in their darkest work.
New log that this third dark and majestic opus of the announced tryptic, “Celestial Lineage” reap our souls as death mowing our ultimate ignominy. After the previous “Two Hunters” (2007) and the vindictive and luminous “Black Cascade” of 2009 where almost they touched to the sublime, taste friend here the new offering. Claim of reducers strictures, moves such a Viper this tortuous metal, grit, black in its transcript but dazzling in its remarks. Post avant-garde Black Metal, pagan in intention and in the acts, in its musical treatment (its radicalism and integrity that flows from the closer Anaal Nathrakh and Neurosis, the best of both worlds in short….), hate in echo (Burzum and Darkthrone spirits are summoned), this malleable, living, perfect biothope for hatching a Metal potting soil capturing the power of the Sun as a proud Maple and drawing his natural authority from the inmost depths of the soil, this potting soil fills us, nourishes and satisfies us. It is art we are talking about, when Black Metal found its core identity, vocation: illuminate the Darkness. Produced by Randall Dunn and with Jessika Kenney’s faithful vocalizations, Wolves In The Throne Room again installs masterpiece among their new album.
Progressive, majestic, epic and introspective 7 parts (including two interstitials air, possible minerals) are a trip at the end of the Earth (deer hunters ?…), in the caverns of the human psyche, in the swamps of our announced common future.
“Prayer of transformation” (and its 11 mn as a chill wind), a telluric doom end to this absolute masterpiece, perfect epitaph for such purpose: magnify the elusive.
From the depths of Black Metal from Scandinavian obediance and experimental music, contemplative, naturalistic, folk in its american gnarled roots, Wolves In The Throne Room here dig foundations (even if Agalloch had marked field and in the meantime the brave Falls Of Rauros) from which arises a solid building (new Church?), reformist basement of a scene (did I say the word “mindset”?…) often narrowconservative and cautious.

Before Black Metal was of flesh and blood.

Today, with Wolves In The Throne Room, it has (finally) a Soul-

THE DATSUNS : Death Rattle Boogie (Chronique CD)


 


Ça fuzz, ça désaltère ça fait le poids et les haltères ici décibels font les belles, ce marécage comme un sombre lac électrique, où le psychédelique vomi se répand, tel une couleuvre et frappe frappe et gonfle de venin les coeurs affamés.


C'est du rock n roll abrasif qui s'invite avec ce nouvel album des néo-zélandais DATSUNS, revenu aux affaires après quelques années de silence radio. 5 eme album et 10 années d existence, pas de bougies mais des cartouches pour raviver la flamme, car tectoniques sursauts et la porte du garage bien ouverte, la saturation de ce Death Rattle Boogie bien nommé est aussi douce que la craie rayant le noir tableau.
Ça viscère de toutes part, "Bulleye" en tête, bordel sans nom mais diablement hypnotique. Basse caoutchouc et déflagration Stoogienne, on saigne des oreilles avec ce "Skull Full of Bone", et ses vocaux surf comme la marque des chicots du requin sur la planche.


DATSUNS frais comme un T-Rex ressuscité ("Shadow Looms Large"), plus franc du collier que jamais, s'émancipe des débuts raides comme la mort (AC/DC, Motorhead, Led Zep) et s'octroie une verte rasade d'absinthe, "Wander the Night" illuminant la nuit de ses ambiances humides, chères aux Doors. Un psychobilly poisseux et groovy comme les intestins (maintenant éteints) de Lux Interior. Ça glisse aux pays des merveilles.


Amplis cramés (Dieu hait le mp3), gloire à ce "Helping Hands" fièvreux, au cuir élimé et au crachat primal. Musique d'autochtone, "Hole in Your Head" sent bon le tube à l'ancienne, soli-autobahn, catchy dans sa crasse.


Fabriqué en Suede dans les studios Gutterview du chanteur Dolf De Borst ainsi qu'aux Neil Finn’s Roundhead studios sous le regard aiguisé de Nicke Andersson (ex Hellacopters) sur le(ur) label Hellsquad records, la symphonie epileptique s'ébroue, rue, et indomptée laisse l'auditeur les quatre fers en l'air. Et le boogie démoniaque sur une ultime rasade de Jack fait craquer les lattes sous les coups de tes santiags. Pataugas s'abstenir (pour toi, il y a Pearl Jam), ici c'est roots c'est vintage c'est sans age. On mixe on malaxe on tord The Horrors et The Vines, plomb, sexe, terre rouge, désirs hallucinogènes et groove comme échappé de la vulve d'un desert rock mystique, avec cette vibration toute particulière heritée des paranoïaques sixties ("Death of Me", en totale roue libre), The Brian Jonestown Massacre prend illico un coup de vieux...


Bombardé en 2002 (à juste titre) par la presse britannique "Le Futur du Rock", The DATSUNS a pris du muscle et du poil, et ligote dans la cave les égeries polissées actuelles (en vrac : The Strokes jusqu'aux Kings of Leon ) et drague Sleepers sur ses terres.


Musique hirsute et paienne, ce retour à l'age de pierre (celui que les Stones n'auraient jamais dû quitter), noisy comme le chant des planêtes, ce rock troue la couche d'ozone. Et sait lecher les etoiles. L'orgasme de l'année-

KOPEK : White Collar Lies (chronique CD)

Clairement, Dublin n'est pas Belfast. Eureka Street trop étroite ferait tanguer le navire, et on s'éviterait ainsi la punition. 10 années pour accoucher de cet album éreintant, et peine pour le chroniqueur subissant cette perte de temps qu'il aurait aimé consacrer à la dégustation d'un Bushmills sexy comme une ondine jouant de ses attributs mais las, la musique n'attends pas.

KOPEK donc, avec son
White Collar Lies
" est l'excitation du moment, oubliant le Bloom du début pur s'imaginer sauveur du rock et squatter les charts américains et canadiens (respectivement 25 eme et 9 eme avec le single digital "Cocaine Chest Pains"). Muse nous avait déjà tué, et 20 Seconds To Mars (30 ? le temps passe si vite...) lui, arrivait à faire bander l'élite.

Mais ici quel vide quelle litanie !

"Love Is Dead" ouvre les hostilités et déjà nous succombons. Plus abominable que le premier album de The Used à lui tout seul, la diarrhée über-mélodique vendue par un marchand de poisson affamé irrite tous nos sensibles orifices. Dan Jordan (chant et guitare), Brad Kinsella (basse) et Shane Cooney (batterie), trio maléfique alternatif (dans sa faculté á écrire des compositions attractives) me reconcilie illico avec l'integrale de Carla Bruni, tant les mimiques vocales sur-excitées deviennent vite épuisantes et que la marmelade qui fait office de musique rend la bouillabaisse somme toute très indigeste (la pochette de l'album résumant à elle seule l'état d'esprit après écoute attentive de l'objet).

Emo-pop boursouflée, U2 ne risque pas encore d'être détroné. "Love Sick Blues" se veut effronté, mais s'éffondre rapidement, croisement entre un Marilyn Manson qui aurait copulé avec Kyo, voyez le naufrage. Très loin de Jane's Addiction. Musique de rebelles nourris aux clips MTV Pulse, on vomit son mal-être en tachant de ne pas trop se décoiffer, on grimace on prend la pose. Guignols.

Les titres défilent, et il ne se passe absolument rien. Ah si, mon glaçon fond.

Nuls mais ils sont partout, leurs épanchements mélodico-arty pré-puberes se retrouvent dans nombre de géneriques de series ou autres films inutiles (en vrac : CSI, Jersey Shore, Saw 3D, American Pie...). Absolu jackpot chez les minettes américaines épilées du bulbe rachidien mais pot d'aisance pour celui qui preferera malgré tout le dernier Keane ( par exemple et sous la torture)
.Seul interessante tentative, le (plutot) sobre "Sin City", qui apaisera un instant le courroux du journaliste qui ne méritait quand même pas pareille flagellation.Absolument inutile donc, vous l'aurez compris, ce rock lyrique transgénique risque de vous rendre définitivement neurasthénique.
Transparent comme mon glaçon-

GEOFF TATE : Kings And Thieves (Chronique CD)

Deuxième album solo de Geoff Tate (10 ans après la première tentative plus intimiste et disons-le, discrête) sous un artwork "Queensrychien" du plus bel effet qui fait la nique aux fourbes qui ont eu l'audace (la folie) de l'éjecter (pas loin d'un tribute-band maintenant avec leur clone vocal... cela méritait bien alors quelques crachats et autres fleurets), Kings and Thieves suit logiquement les traces du précedent Queensryche, "Dedicated to Chaos", et s'arrache du carcan metallique (mais le metal seul est définitivement trop anxyogène pour le talentueux et éclectique Geoff ), en offrant un voyage musical plein de promesse et de témerité (comme d'hab'), lorgnant vers des rivages roses comme des flamands, s'affirmant dans le dépassement de soi comme jadis King Crimson l'osait, faisant fi des quolibets alentour.
Immédiat, rock, "She Slipped Away est franchement electrisant, le mid-tempo "Take a Bullet" aux lourds claviers vintage rehaussés d'un solo qu'on imaginerait distillé par un The Edge et qui aurait eut sa place dans le prenant "American Soldier" trouve une place de choix. On s'arrache des architectures alambiquées pour insister sur une verité immédiate ("The Way I Walk"), sachant que rien ne peut être médiocre lorsque vous possédez une des plus troublante voix de l'histoire du rock (et metal par extension). Ce cachet faisant foi, difficile de trouver des défauts à cet album ambitieux qui exige une ouverture d'esprit certaine et une patience jouissive pour appréhender dans sa globalité l'oeuvre offerte (que malheureusement ne possêde pas toujours/ complêtement la communauté metal...), oubliant les schismes et autres guerres de chapelles.
Bras armés (et lourdement), Rudy Sarzo, Glenn Drover (entre autres) font le job. Queensryche étant aux yeux (oreilles) de nombreux fans plus qu'un groupe mais quasi une religion (je peux comprendre), sachons simplement que l'âme est sauvée, cette musique étant un miraculeux cépage et s'offrant, se dégustant comme le meilleur des Cabernet Sauvignon, un nectar d'une finesse mélodique remarquable.
Saxophone saignant, "The Way I Roll" pertube, Geoff est un conteur, et si les touches de piano ne sont pas maltraitées par Mike Garson, on y retrouve les ambiances géometriquement imparfaites d'un Alladin Sane, autre filiation par accident qui se répand telle une ombre inconsciente tout au long de cet album, qui enchante le fin gourmet.
"Tomorrow" et ses cordes orientales, cet aveu déchirant dans les sanglots fataliste du somptueux vocaliste fragilise l'édifice, et rend l'opération encore plus humaine, cette schizophrénie galopante qui jadis embrassa les Syd Barret et autres Roger Waters (Pink Floyd, encore), et toujours ce fragile équilibre...Pop, Rock ou Metal progressif, réellement affranchi...
Juste se laisser emporter par les soyeux tissus qui composent le "Dark Money" aux envolées "Tylerienne", un Aérosmith sous azote. Pur délice.
Oeuvre adulte certes, peu d'emballements (inutiles et inoffensifs) à la Green Day. Pas de haillon, que du sur-mesure, cette Musique Atomique, condensant en si peu de place une molléculaire ésperance, une qualité intrasêque saura traverser les pores les plus réfractaires.
Avant dernier morceau, et pas des moindres, le superbe "Change", qui frotté par de délicats arpêges, offre aux coeurs les plus froids la seringue salvatrice, cette décharge d adrénaline qui voit à la suite s'effondrer les dernier rêves, et accepter la fatalité, un constat d'une magnifique amplitude touchant les étoiles, Geoff Tate brillant ici de mille feux, de ses yeux s'évanouissant d'infimes goutelettes d'ivoires. Grand moment de l'album, sans nul doute.
"Waiting" clôt le voyage, avec sa basse qu'on imaginerait portée par Sting ("Tea In Sahara") et encore ce saxo échappé de "Dark Side of The Moon", justement lunaire en diable.
Production limpide et écrin parfait dans lequel scintille ce joyau qu' est la voix de cet artiste hors norme (encore une fois, trop grand pour le metal), ce nouvel album de Geoff Tate (ou de Queensryche, car avouons-le ici, la démonstration est sans appel, flagrante, assassine) est une absolue réussite.

Et si la reine est morte, alors vive le Roi !
Geoff Tate est ici sacré Empereur.
Génuflexion-

KISS : Monster (Chronique CD)

 




Quasi 40 ans de carrière et 20 ème album studio, Kiss revient et roule le patin de l'année avec "Monster", digne successeur du frais "Sonic Boom"(2009), Paul Stanley coproduisant toujours et encore aux cotés de Greg Collins l'oeuvre musicale (Conway Studios, Hollywood et "The Nook", Studio City, Californie ).

Aucun suspense (désolé), Kiss fait du Kiss : vieille trainée au mascara dégoulinant sur des blush farineux, la Rolls ronronne et trace la route tranquillement, faisant fi des modes, offrant aux fanatiques la dose nécessaire de plaisir coupable, (est-ce encore de mon age... ?), avec son Hard Rock Glamy, cette serpière si usagée qu'elle en devient parure royale, Kiss is alive and well !

"Hell or Hallelujah" ouvre le bal et c'est déjà l'orgasme. Pas de préliminaire, les giclements du très intêgré Tommy Thayer façonnent de manières significatives les intentions du groupe : ça va tailler dans la bavette.

Avec son petit air à la "Shout Of The Devil", on fait basique et heavy avec le "Wall Of Sound", Simmons raide droit dans ses bottines. "Back to the Stone Age" écrit par tous les membres de la secte bariolée est harmonie, les voix de chacun offrant un velouté auditif incomparable sur les coups de boutoirs d'Eric Singer. "Long Way Down ", classique duo rue dans les brancards et évoque les glorieuses seventies ( Beatles et les Who en filigrane avec la lourdeur caractèristique d'un Led Zep) et devient automatiquement un classique de plus ajouté à la longue liste de tubes intemporels des hommes qui aiment les femmes qui aiment les hommes.

"Eat your Heart Out" est sans doute le morceau le plus faible du lot, qui débute avec un choeur anémié a capella, et qui rapidement tourne à vide . Simmons s'égosille mais las, ne trouve jamais le chemin de mon coeur.
"The Devil is Me" est davantage menaçant, et c'est la hargne légendaire du groupe qui reprend le dessus, ce Kiss rouge sang (époque "Créatures of the Night" ou "Revenge"). Agressif mid-tempo très concluant.
"Outta the World", avec au chant le Tommy argenté, qui s'offre un bon cadeau avec sa cadence catchy et ses refrains enjoués, typiquement eighties et son final limite psychédelique. Plus abouti que son précedent effort sur Sonic Boom dans tous les cas. Le solo tel un venimeux serpent sait planter ses crocs dans nos chairs (de poule).
Pas de jaloux, Eric Singer plus rock classique avec son Stonien "All For The love Of Rock n Roll" fait plaisir a entendre sans plus. Semble même quelque peu déplacé au sein de cet album compact et dirigé d'une main de maitre par un Stanley toujours plus majestueux. "Take Me Down Below", sur une rythmique atomique assomme, le duo vocal toujours si convaincant (devrait faire un malheur en live et repris à tue- tête par les millions d' amoureux transis).
Rock n Roll toujours et encore, basse galopante, on tape du pied on sourit, "Last Chance" est franc du collier, hymne mémorable au refrain digne d' AC/DC, futur parfait single en somme.Pas de (mauvaises) surprises, les anciens n'ont pas à rougir, leur barnum mélodique et metallique illusionne toujours autant, et c'est vers un avenir radieux (et oui, il est encore question d avenir !) que Kiss semble tranquillement se diriger tant l'osmose entre les membres semble maintenant complête. 2009 signifiait bien une résurrection, et ce "Monster" en est la preuve parfaite. Ni orchestre symphonique, ni chorale pré-pubère ou claviers sirupeux. C'est juste du Rock n' Roll In-Your-Face ! KISS est plus grand que la vie-

ALTERED BEAST : Living For The Sin (Chronique CD)

 

Première sommation, et ça défouraille.

(Show) No mercy, ALTERED BEAST (on oubliera ici le jeu vidéo sur Sega Master System console 8 bit, les jeux vidéos n'etant absolument pas ma came, vraiment), rieur, moqueur, avec ce premier album, arrache tout sur son passage et son Heavy-Thrash rock n' roll (limite progressif sur quelques titres) comme saignée laissera bien peu de survivants.

Old-school (compos, voix et prod'), cuir & sueur, l'esprit des 80's est là, les influences (revendiquées) discrètes comme les courbes d'Eva Angelina, du pur-sang qui moissonne, du pancréas qui cristallise. Du métal uppercut.

L'intro menaçante annonce la couleur, et les cordes tendues malmêneront l'auditeur, qui restera scotché d'évidence sur la remarquable implication vocale de FLH, littéralement déchainé tout au long de ce premier album intitulé "Living For The Sin" (Oscar Wilde l'affirmait : il est beaucoup plus "interessant" de succomber à ses péchés que d'y résister...), sous un artwork alléchant et prometteur.

Comment résister à un titre tel que "Jésus Christ And My Motorcycle", descente d'organes radicale, sa section rythmique atomique, ses choeurs virils et le bitume qui s'écoule des menstruations électriques de la guitare du très volubile Nicklaus, Friedman sous Krocodil et Schuldiner réincarné à lui tout seul (sa démonstration sur "Ways Of Betrayer" est ébouriffante). Du sang de la chique et du mollard.

La Bay Aréa en Somme, alcool de grain à la place des noix et des pommes, Exodus, Pantera et Armored Saint en écussons, on brasse on assimile, on hommage. Cette muraille est infranchissable.
"No Lies Without War" démontre les prétentions a échapper aux trop inconfortables carcans métalliques qui voudraient faire de ce ALTERED BEAST une simple relecture d'un passé (vénéré) révolu, celui qui offrait au monde ébahi (et quelques peu frileux) un Métal frondeur, assimilant la conscience politique du Punk et les apparats clinquant d'un Heavy Metal boursouflé.

Ici, on est au plus près de l'os, l'incandescence grignote le long de ces 14 morceaux les chairs adipeuses.

Album dédicacé à la mémoire de Ronnie James Dio et de Dimebag Darrel.
Que voulez-vous de plus ?

"Ite Missa Est"-

WIG WAM : Wall Street (Chronique CD)

La plaisanterie avait assez duré (le Bronx, Spice Girl, l'Eurovision et les 4 studios précédents...), sous le glam le poil pousse et irrite la soie. Mutation évidente, (tous y sont passés), on alourdira le propos. Wall Street des norvégiens WIG WAM annonce une nouvelle ère qui verra le groupe durcir ses compositions, comme jadis Mötley ou Poison passant des frou-frou mauves et guimauves et qui sentant le vent tourner choisiront le cuir le plus mat.
Intelligente restructuration au service d'une musique encore plus entrainante, avec dans les tremolos de la voix de Glam un soupçon de gravité.

Même si la tierce d'ouverture semble légerement en peine, et que le direct clap-in-hand "The Bigger The Better" est d'humeur anorexique, les affaires sérieuses commencent réellement avec le "Bleeding Daylight", gros tube dans lequel nous surfons de plaisir, et qui annoncera une déferlante de morceaux huilés comme les biceps d'Olli des Reckless Love. Plus "schläger" que jamais, "Tides Will Turn" dégouline de naïveté mais coeur de glam fond devant ces roucoulades (ailleurs il existe Manowar pour les plus velus du cerveau). On notera un effort particulier sur le timbre vocal inspiré qui tiendra toutes ses promesses tout le long de l'album qui défile à vitesse grand V [pour contredire la récente chronique d'un confrère de chez Rock Hard France qui devrait arreter illico le xanax...mais écoute(nt)-t-il(s) seulement les albums...?].
"Southern" tentative plutot sympathique (Cinderella n'est pas loin), "Wrong Can feel So right" nous permet de se resservir un solide whiskey.
On sait alors que l'on passe un excellent moment en compagnie d'un groupe décrié (certes cela était compréhensible jusqu'alors).
Keyboards à la Stevie Wonder et on attaque une quasi relecture téstéronnée d'un "Superstition" fantasmé avec le moderne et déchainé "One Million Enemies", cisaillé de flashys soli du très en verve Teeny, mature aujourd'hui dans son taille basse.

Metal Pop comme on aime, qui fait mouche, hits singles imparables qui auraient jadis fait les beaux jours de MTV aux cotés des Warrant et autres Tuff, celui qui est né avec ce Glam Metal puissant tyrannisant les oiseaux de mauvaises augures et leur défaitisme chronique sait ce qui est bon pour vous et conseille très fortement l'acquisition de ce condensé de vitamines, de positivisme, non dénué de profondeur d'âme (le prenant instrumental empathique "Things Money Can't Buy" le bien nommé) qui conclu de forte belle manière cet album qui est à rapprocher des derniers sorties de TNT, King Kobra, Reckless Love (toujours et encore les maitres dans cette catégorie de Power Glam) et plus proche de nous, le fabuleux "1987's Whitesnake/Blue Murder-like", le superbe Eclipse (Bleed & Scream, chronique à venir sous peu dans votre webzine adoré). Un bonus est disponible avec la reprise enlevée du "School's Out" de tonton Cooper.

Hard Rock Glam, WIG WAM laisse tomber le masque et s'impose aujourd'hui comme un groupe indispensable bien loin des pantalonnades et autres gesticulations inutiles et éreintantes des Steel Panther (pour prendre un exemple horripilant) car d'autres l'ont prouvé avant, on peut éblouir la galerie à force d'artifices, pisser du sang et cracher le feu, faire des sauts de carpes argentées et se vider des bouteilles de Jacks avec du Lipton Yellow dedans, , si le talent est absent, pas de Kiss, Wasp ou autres Van Halen.

Wig Wam s'extrait enfin de la parodie. Bienvenue dans la vraie vie.

 
The joke lasted enough (the Bronx, Spice Girl, Eurovision and the 4 previous studios... ), under the glam hair grows and irritates the silk. Obvious mutation, ( all y are passed ), it will add the words.

Wall Street from WIG WAM Norwegians heralds a new era which will see Group harden his compositions, like once Motley or Poison from the frou-frou mauves and marshmallows and that feeling the wind turn will choose the more matte leather.
Intelligent restructuring in the service of a music still more lively, with the tremolo of the voice of Glam in a hint of seriousness.

Even if the opening third seems slightly at a loss, and direct clap-in-hand "The Bigger The Better" is anorexic mood, serious business begin actually with the "Bleeding Daylight", large tube where we surf for pleasure, and who will announce a flood of pieces oiled like the biceps of the Reckless Love Olli. More 'schlager' that never, "Tides Will Turn" dripping of naivety but glam heart melts before these lascivious ( elsewhere there is Manowar for more hairy brain ). It should be noted a special effort on the vocal timbre inspired that held all its promises throughout the album scrolling to fast .
"Southern" attempt rather sympathetic (Cinderella is not far away), "Wrong Can feel So right" allows us to be again a solid whiskey.
We know that we spend some quality time in the company of a maligned group ( certainly this was understandable until then ).
Keyboards to the Stevie Wonder and attack an almost muscled replay of a "Superstition" fantasized with the modern "One Million Enemies", sheared of flashy soli of very in verve Teeny, mature in his waist.

Metal Pop as we like, which is fly, unstoppable singles hits which would have once made the heyday of MTV to the sides of the Warrant and other Tuff, one who is born with this powerful Glam Metal bullying birds of bad omens and their chronic defeatism knows what is good for you and advise very strongly the acquisition of this summary of vitaminspositivism, not devoid of depth of soul #(taking it instrumental empathetic "Things Money Can Can't Buy" the aptly named ) who entered into strong beautiful way this album which is to reconcile last sorties of TNT, King Kobra, Reckless Love ( still the masters in this category of Power Glam ) and closer to us, the fabulous "1987's Whitesnake/Blue Murder-like", the stunning Eclipse coming soon to your beloved webzine (Bleed & Scream, chronic ).A bonus is available with the removed cover of Uncle Cooper's "School's Out".

WIG WAM Hard Rock Glam, lets drop the mask and has become an indispensable Group well away from the pantalonnades and other useless gesticulations and gruelling of the Steel Panther (pour example horripilant ) because others have shown before, one can dazzle through Fireworks Gallery, pissing blood and spit fire, silver carp jumps and empty bottles of Jacks with Lipton yellow inside If the talent is not present, no Kiss, Wasp or other Van Halen.

Wig Wam is finally extracted from the parody. Welcome to real life.

SINISTER : The Carnage Ending (Chronique CD)

Carnage, en effet.

Seul maitre à bord de ce char d'assaut impitoyable, Add Kloosterwaard (chant et ex batteur) fait table rase du passé (le line-up qui avait enregistré le méfait" Legacy of Ashes" se fait la malle en avril 2011) et pilonne à nouveau nos pauvres conduits auditifs avec son death metal old-school aux dentelles thrashisantes, le mal nommé
The Carnage Ending
, véritable démonstration de force du néerlandais affamé.

Produit par l'habitué Jörg Uken (Dew-scented ou God Dethroned, c'est vous dire la délicatesse dans la broderie sonore) sous un artwork "éxécuté" par Mike Hrubovcak (hurleur ganglionnaire chez Vile et Monstrosity) crayonneur des deux précédentes pochettes, Add s'entoure de fidèles (Absurd Universe) et offre avec ce dixième album une belle preuve de vigueur, qui au bout de 24 années d'existence au service d'un death inquisiteur fait plaisir à entendre.

"Unheavenly Domain" mid-tempo thrash fait couler le cérumen. Toujours death, brutalisant le voisinage, une technicité accrue, on cohabite avec Morbid Angel et Immolation dans le registre abyssal, musique sombre mais qui étonnamment peut se déguster les pieds en éventail sur la plage ou au plus profond d'un caveau gangréné par des spores hallucinogènes et autres architectures de soie tricotées par des araignées cafardeuses (en clair, une chambre d'ado).

Les plus courageux achêteront l'édition limitée digipack qui offrira des relectures sympathiques de grands standarts des groupes cultes tels que Celtic Frost, Whiplash, Bloodfeast, Massacre ou encore Possessed. En somme, Luxe, Calme et Volputé...
Gros album donc rempli de souffre à ras bord (16 titres au total),
SINISTER malgré un parcours souvent chaotique (
Rachel van Mastrigt-Heyzer au chant durant la période 2001–2003 reste encore un traumatisme pour beaucoup de monde) ne déçoit jamais quand il s'agit de faire parler la poudre.
Idéal pour finir seul (votre blonde retournera chez maman avec son intêgrale Steel Panther).
Seul mais heureux-


Carnage, indeed.

Only master on board this ruthless tank, Add Kloosterwaard (vocal and ex drummer) fact slate of the past (line-up which recorded the mischief" "Legacy of Ashes" is go out in April 2011 )and again bombards our poor canals with its death metal old school lace thrash the poorly named The Carnage Ending, true demonstration of force of the starving Dutch.)

Produced by regular Jörg Uken (Dew - scented or God Dethroned, it is you say the delicacy in the embroidery sound ) sub an artwork "execute" by Mike Hrubovcak lymph node (screamer in Vile and Monstrosity ), Add surrounds himself with faithful (Absurd Universe ) and with this album offers a beautiful proof of force, who after 24 years in the service of an Inquisitor death are pleased to hear.

"Unheavenly Domain" mid-tempo thrash made the earwax. Always death, brutalizing the vicinity, a technicality increased, it coexists with Morbid Angel and Immolation in the abyssal registry, dark music but which surprisingly can be taste feet in range on the beach or in the depths of a vault gangrene by hallucinogenic spores and other architectures of silk knitted by brooding spiders (in clear, ado rooms )

The bravest good limited edition digipack which will provide sympathetic replays of great standarts of the groups cults such as Celtic Frost, Whiplash, Bloodfeast, Massacre, or Possessed. In sum, luxury, calm and voluptuousness...
Large album so filled by suffers flush edge (16 titles in total ), SINISTER despite a course often chaotic (Rachel van Mastrigt-Heyzer on vocals during the 2001-2003 period remains a trauma for many people ) never disappoints when it comes to talk about the powder.
Ideal to finish only ( your blonde will return in MOM with its integral Steel Panther ).
Only one but happy-

LITA FORD : Living Like a Runaway (chronique CD)

 
Bombe anatomique à la vie privée explosive (mais cela ne nous regarde pas...), prescriptrice de phantasmes bien avant Savannah, dommages collatéraux (Holmes & Nikki auront du mal à s'en remettre), les eighties laquées lui appartiendront, d'autres poupées moins glam mais plus acérées feront le boulot devant les gros barbus pas commodes (Lee Aaron / Doro). Les coeurs d'artichauts se répandront devant ses clips torrides.
2009 était l'année d'un come-back raté (l'album myopathe "Wicked Wonderland"), une imposture en fait fabriquée par son musculeux ex, Jim Gillette et ses tentatives indus rouillées feront l'effet d'un pétard mouillé.
Lita pour sur méritait mieux et "Living Like A Runaway" avec son clin d'oeil appuyé fera enfin honneur au talent mélodique de la dame.
Huitième album solo conçu comme un voyage introspectif inspiré par le "Dark Side of the Moon" des Pink Floyd qui se déguste du début à la fin comme véritable oeuvre cohérente, franc du collier, Lita redevenue reine montre les crocs (aidé en cela par le parolier
Michael Dan Ehmig). Heavy dans ses fondations et sucré au fond du palais, des morceaux tels que "Hate" ou le catchy et nostalgique"Living In The Runaway" rassurent sur la fraicheur du propos. Muscles encore sur le "Branded" (aux éruptions électriques convaincantes) qui ouvre l'album ou le "Devil in my Head", avec son riff barbelé, mais tendresse et douleurs (une thématique à peine voilée de l'album) avec "Mother" et "Asylum", plus état des lieux que reglement de compte (notre belle vécu un divorce difficile et une garde des enfants particulierement bataillée).
Nikki Sixx de retour dans l'environnement musical apporte le moderne morceau "A Song to slit your wrist by" qui binôme du martial "The Mask" trouvera belle place dans le repertoire live fourni de la peroxydée. On restera pour le coup plus dubitatif concernant le duo que Lita s'offre avec Gary Hoey (chargé aussi de la production du disque) sur le (quand même) dispensable "Love 2 Hate U", qui chamallow poppy limite indigeste dessert un peu le menu.
Lita en forme, la voix amie retrouvée, des compositions éfficaces qui ne dérouteront pas l'ancien amoureux transi, qui se procurant l'édition limitée fera durer un peu plus le plaisir avec deux bonus inédits, "Bad neighborhood" composé par le génial Doug Aldrich de chez Whitesnake (c'est vous dire le serieux de l'affaire) ainsi que la reprise du smash hit d' Elton John, "The Bitch Is back" au saxophone épileptique.

Hard Rock de très bonne facture, Lita revient aux affaires. Et rien (à l'image de la couverture et artwork du cd créés par le fameux photographe rock Mark Weiss) n'a (vraiment) changé : Blonde & Sexy.
Et affamée-



 
Anatomic bomb privacy explosive (but this does not look us...), trendsetter of fantasies long before Savannah, collateral damage (Holmes & Nikki will find it difficult to rely ), lacquered eighties will belong it, other dolls less glam but more sharp will do the job before the large bearded not convenient (Lee Aaron / Doro ) Artichoke hearts will spread to its steamy clips.
2009 was the year of a failed comeback ( myopathe album "Wicked Wonderland" ), a sham actually manufactured by his muscular ex, Jim Gillette and his rusty undue attempts will be the effect of a damp squib.
LITA on deserved better and "Living Like A Runaway" with his wink supported finally will honor to the melodic talent of the Lady.
Eighth solo album designed like an introspective journey inspired by the "Dark Side of the Moon" from Pink Floyd eaten early in the end as real work consistent, free of the necklace, Lita returned Queen shows fangs (aided by lyricist Michael Dan Ehmig ). Heavy in its foundations and sweet at the bottom of the Palace, pieces such as "Hate" or the catchy and nostalgic "Living In The Runaway" reassuring on the freshness of the remarks. Muscles still on the "Branded" ( convincing electric eruptions ) which opens the album or the "Devil in my Head", with his barbed riff, but tenderness and pain thematic (une thinly veiled album ) with "Mother" and "Asylum", most state that resolution of account ( our beautiful lived a difficult divorce and a particularly child bataillee ).
Nikki Sixx back in the musical environment brings the piece "Song to slit your wrist by A" modern which pair of the martial "The Mask" will find beautiful place in the live directory provided by la peroxidised. It will remain for the most dubious shot about the duo that Lita is offered with Gary Hoey ( also of the production) on the dispensable "Love 2 Hate U", Marshmallow poppy indigestible limit of serving a little menu.
LITA-shaped, the newfound girlfriend voice, compositions effective that will be not the former lover cold, that purchasing the limited edition will last a bit more fun with two previously unreleased bonus, "Bad neighborhood" composed by the great Doug Aldrich Whitesnake at ( you see seriously from the case )as well as the resumption of the smash hit of Elton John, 'The Bitch Is back' with anepileptic saxophone.

Hard Rock of very good quality, Lita returned to the business. And nothing ( in the image of the cover and the cd artwork created by famous rock photographer Mark Weiss )did (really ) changed: Blonde & Sexy.
And hungry-

WALTER TROUT : Blues For The Modern Daze (Chronique CD)





Du Blues du Blues du Blues

Océan City, New Jersey, rien que le nom de la ville, déjà.
Les 80's s'éteignent doucement comme un semi-remorque s'enfonçant dans un mur de briques (réganiens golden boys over-cokés , S.I.D.A. star et Kurt Cobain comme k2r musical...bref, c'est pas la joie). Ici, on aimerait alors davantage le blues, dépression et tutti-quanti.
Là, Trout redéfinit le genre et moderne, affiche un style ravageur.

Phénomène reconnu et adulé, John Mayall (et ses Bluesbrackers) ne passera pas à coté.
Une carrière solo s'annonce sous les meilleures auspices qui enflamme la critique, l'adoubant, son blues rock eclectique le propulsant aux cotés des renommés Mick Taylor (Rolling Stones), Gary Moore ainsi qu'Hendrix dans le top 10 des plus doués guitaristes toutes catégories confondues.
Grosse carrière qui aboutit aujourd'hui au "Blues For The Modern Daze" de donc Walter Trout, (21 eme album quand même) album pur (gitane) blues, back 2 roots, album vivifiant (classé au 30 mai 2012 : 5 eme au Billboard Blues Chart USA).


Ici, pas de Got My Mojo Working, Messin’ With The Kid ou Hey Hey The Blues Is Alright.
Que du frais ( enregistré aux Entourage Studios Nord Hollywood, Californie). Deux semaines suffiront a composer l 'album, paroles et musique. Ailleurs le blues est marécage, ici il est limpide. La vision est dégagée et ce binaire touche au coeur.

Sammy Avila (orgue Hammond B3), Rick Knapp (basse) et Michael Leasure (batterie) font à ses cotés le miracle, et la Fender tutoie les étoiles. "Lonely" ("Mooresque" en diable), "Blues for my baby" (le titre indique le cahier des charges, blues ras le verre donc), harmonica rafraichissant sur le "The Sky is falling down" ou chant et guitare sur le profond "Pray for rain," quinze morceaux ramassés, 80 mn de musique inspirée par un artiste en état de lévitation .
Nul besoin d'appâter davantage le badaud, celui qui aura des oreilles saura flairer ce caviar (un cas, donc). Juste indispensable-

LUCA TURILLI'S RHAPSODY : Ascending To Infinity (Chronique CD)

Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort...

Etait-il humainement (et auditivement) possible de demander plus au maitre (en son chateau) Luca Turilli lorsqu'à la surprise générale il annonçait une scission élégante au sein de son fabuleux groupe Rhapsody ( contractuellement "Of Fire") en promettant d'affirmer (d'affiner ?) encore plus son propos.
Nouvelle aventure ultra balisée certes (avec toujours à ses cotés Dominique Leurquin et Patrice Guers ainsi que Alex Holzwarth aux peaux seulement pour les sessions de l'album, s'effaçant progressivement et laissant son tabouret caresser les fesses du puissant et téméraire Alex Landenburg de chez les très tendres Mekong Delta) qui de toutes manières laissait peu de place à la surprise.

La grande inconnue restait la Voix, cette marque identitaire qui avait fait les beaux jours du combo italien, et qui pouvait prétendre comme étant une de plus belles du circuit métallique.


Alessandro Conti (ex Trick or Treat) est disons-le tout net la perfection recherchée. Plus loin, plus haut, plus fort, il emmêne la cavalerie vers des champs jusqu'alors inaccessibles.


Production dantesque, invités prestigieux (la toujours inspirée Bridget Fogle ainsi que des chanteurs venus de l'Opéra et du Music Hall magnifiant les choeurs ici poussés à leurs paroxysmes), inventivité rafraichissante ("Luna", étonnante reprise d'Alessandro Safina, illustre ténor italien en mode jazzy-pop), richesse orchestrale caramelisée par des aspirations mélodiques dignes de Chopin (Hélène Grimaud en guest pour le prochain ?) et éruptions guitaristiques lou chant vers Malmsteen pour la dexterité et l'appétence affichée d'exploser tous les compteurs Geiger-Müller de la planête Métal, rien n'est laissé au hasard et tout y est subtilement dosé.

La modernité du propos se fond délicatement dans l'architecture médiévale connue, mélancolique néo-classissisme aux parfums orientaux ("Dark Fate Of Atlantis") et rugissements royaux (le superbe "Dante's Inferno ") font, entre autres, de cet album un véritable bonheur.

Aucune inquiêtude (le contraire aurait quand même été étonnant), Luca comme toujours maitrise son destin et se donne avec ce somptueux "Ascending to Infinity" les moyens de ses ostentatoires ambitions.

Juste Parfait-

Was he being humanly may be to ask more to the master (in
his castle) Luca Turilli when to the general surprise it was announcing an
elegant sucking scission of fabulous sound groups Rhapsody ("Of Fire") promising to allege (to refining ?)
still more his purpose.
Novelette risks beaconned ultra most certainly (with always to her dimensioned
Dominique Leurquin and Patrice Guers as Alex Holzwarth to skins only for
sessions of the album, effacing progressively and letting his stool to
caress buttocks of the powerful and rash Alex Landenburg from the very tender
Mekong Delta) who of all manners was letting little puts to the surprise.

to tall unknown quantity was remaining the Voice, this mark who
had done summer days of the italian combo , and who was canning claim as being
a more and more of the metallic circuity.
Alessandro Conti (ex Trick and Treat) ,just say that-the everything clearly the
searched perfection.
Further afield , speak up , better , it leads the cavalry to fields till then
inaccessible.
Bombastic production, prestigious guests (the always inspirational Bridget
Fogle as come singers of the Opera and of the music-hall magnifying chorus
here high-efficiency to their paroxysms), cooled inventiveness ("Luna",
astonished retaken of Alessandro Safina, illustrate italian tenor in mode
jazzy-pop), orchestral wealth by aspirations melodic worthy of
Windfall (Hélène Grimaud in guest for the next LP ?
) and guitaristic eruptions goes
to Malmsteen for the dexterity and the displayed appetence to explode
all geigers counters -Müller of the Metal planet, nothing is not let
haphazard and everything is subtly dosed him.
The modernism of the purpose melts delicately in the mediaeval architecture
knowns, melancholic neo-classissisme to eastern perfumes ("Dark Foppish
Of Atlantis") and royal roarings .
None anxiety (the contrary would have when same been astonishing), Luca as
always controls destiny sound and would give with this sumptuous "Ascending
to Infinity" means of his splashy ambitions.
Just Fine-