12 mars 2013

THE HUMAN LEAGUE, THE STRANGLERS, JOHN CALE

Nouvelle vague mais aujourd'hui calvitie pour tous, les eighties furent fourre-tout et fuite en avant, le meilleur du pire quand le pire restait à venir (nos années 00 anorexiques valent bien tout ce vomi artistique recouvrant la croute terrestre de notre apathie), si nous avions su, alors nous aurions fait Dieux ces Human League sucrés, ce John Cale insaisissable (nouvelle vague a lui tout seul depuis 70 !) ou ces Stranglers imbuvables mais finalement si necessaires quand on se cogne les bouillies de la deuxième vague rap/hip hop (pas de majuscules ça n'en vaut pas la peine) aux putes trop blanches /bootys trop flasques et aux macs édentés trop fiottes pour alors réellement s'interesser à autre chose qu'à son petit compte en banque (qui reste dans ces temps de crise de Foi le pendule apathique qui nous tient encore un peu en vie) ou à sa queue, autre babiole /parodie ostentatoire masturbatoire rassurant le gorille que nous demeurons malgré tous les furieux et dictatoriaux efforts de Jobs ou Ronald (Mac Do), ces racailles New Age, papes de l'extrême eglise cannibale qui nous gouverne et viagras philosophiques parfaits qui prophetisent notre éradication en nous fournissant armes et munitions, simplement, tranquillement. 1984 jaunit sur une étagère. 
Ni Eurodance ni Rock émasculé (des noms ? branchez MTV) ne sauveront l'érudit. Le curieux. Le gourmet.
New Wave donc, bordel qui ne verra jamais Berlin, mais qui crachera quand même sur Manchester, Londres, et Paris (Rennes aussi se cabrera).
 
 
2013, qui attend The Human League (poussons jusqu'à Ultravox), The Stranglers, John Cale, quand Guetta fait la loi ?
Ras la frange, il faut oser le contre-courant !
Ces 3 pré-ci (pi)tés offrent benoîtement de superbes productions léchées, habitées d'une incandescence juvénile, qui fera plaisir à entendre, d'où cette jouissance immédiate. FisherSpooner pas si loin de ce Credo, The Human League remanié une fois encore fait le job et passe pourtant inaperçu. Electro pop sautillante, la voix du Phil comme fil d'arianne, on est en terrain conquis. Des rêves electriques convoqués, l'album comme un songe est un doux voyage. Belle production, votre hi-fi miaulera d'aise.
 
 
Plus vindicative sera la gamme choisie par l'ami qui a VU le Lou, toujours vert, dans des mid-tempos hypnotiques, qui frequemment titilleront les ouies de ceux qui vouent un culte aux VNV. John propose nous disposons. Et agrééons. Les Stranglers avec cet artwork du meilleur goût (quasi plus brutal que n'importe quelles pochettes d'obscurs combos Black Metal, et ce, sans se fouler) dérouille le fan avec une basse toujours mordante et des morceaux d'une classe folle, claviers Doors vintage et vocaux inspirés accompagnant le badaud à travers un voyage dans le temps superbement organisé. Ultravox fera de même.
Qui un jour a dit que les derniers seraient les premiers...? il serait temps alors d'appliquer la prêche.
New Wave ?
Tsunami plutôt-
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