17 avr. 2013

SUIDAKRA : Eternal Defiance


Restons honnête, SUIDAKRA m'a toujours profondément ennuyé, me forçant même trop
souvent à maudire mon metier de journaliste-chroniqueur éclairé, chaque sortie ne demeurant que trop anecdotique. 

"Eternal Defiance"(monté en mayonnaise aux
Gernhart Studios) , cuvée 2013, comme toujours mixe cavalcades Heavy-Black Death (rien que ça !) aux relents celtiques à des tentatives de pillonnages abrutissants , raclant une gamelle folk rouillée, les allemands (pagan-c'était-le-bon-temps...) oubliant leurs premiers opus encore volontaires (notons "Auld Lang Syne" en 1998) pour une conformisation sonore adaptée aux besoins du plus grand nombre, qui vite écoutera et passera au suivant (Ex Deo ?) sans remords. Fast food metallique (supervisé par Kris Verwimp pour tout ce qui est concept de l'histoire déroulée, le réussi artwork ainsi que les illustrations), , qui trop lourd(ingue) irritera le colon (l'intro "Storming The Walls"ou encore "The Mindsong"interprétée par Tina Stabel est en cela un pur condensé de ce que ne fera jamais Blind Guardian. Mais ravira Manowar...).

L'intention est louable, se veut épique et majestueuse, mais l'album est un naufrage. "Defiant dreams" fait illusion avec son speed black/death épileptique, et le (quand même) talentueux multi-instrumentiste Arkadius (anagramme parfait) de par ses arides vocalises tente de tenir le frêle esquif loin des recifs annoncés. Mais rien n'y fait, on s'ennuie ferme pendant que les matelots-beaux-gosses s'échinent à ramer en vain.

Cette volonté d'orchestrations massives appuyant la trame métal offrant quand même un tant soit peu de fraicheur à une discographie irrégulière dans sa qualité, votre serviteur continuera de rester dans l'expectative et guettera (sait-on jamais) une future once d'originalité dans leurs prochaines créations.

Pas de pot, SUIDAKRA boit la tasse. Et se noie sous sa masse.