27 nov. 2014

NECRODEATH . The 7 Deadly Sins

Cétait écrit. Comment sublimer la déflagration post-progressive “Idiosyncrasy”, sa prise de risque conceptuelle qui offrira au groupe italien un apport d’oxygène non négligeable sans renier ses idéaux, sa chair et son sang ?
NECRODEATH, une fois de plus, affirme via son thrash riche et extrême sa forte personnalité et s’impose comme le fer de lance d’un metal courageux, ouvert sur le monde, mais toujours dangereux pour qui n’attendrait de l’Italie qu’une métallurgie raffinée à l’instar des autres formations mondialement reconnues (Pier aussi guitariste chez les plus mélodiques Mastercastle confirmera).
 
Artwork sulfureux (Mila Ramos sur la pochette...) et tempi soniques : Peso (Gepetto habile) insuffle vie à la bête grâce à un souffle diabolique, offrant des compositions malsaines, un retour à un thrash metal sans concession, plus direct, chargeant de pétrole les vocaux infernaux de Flégias, enflammant la marionnette pour offrir au monde éberlués un feu de joie que nul n’aurait imaginé au sortir du précedent album, qui avait dérouté les fans de la première heure mais qui était revivifiant, ô combien. Et nécessaire.
 
7 péchés capitaux mais non ici capiteux. Presque retour à la case départ, “Wrath”, premier single (édité en vinyle édition limitée) annonce la couleur : back to the roots !
 
Rapide, agressif, sans concession ce “ The 7 Deadly Sins” sait plaire. Ajoutant aux septs morceaux deux bonus réenregistrés (“Thanatoi” extrait de “Fragments Of Insanity” de 1989 et “ Graveyard Of Innocents” de 1987 sur “Into The Macabre” ressorti en 2013 revu et “corrigé” avec une préface de votre humble serviteur...), on touche au sublime. Avec maestria, ce Thrash Death Black si particulier continue de surprendre, et qu’il soit hurlé en latin, anglais ou italien en rajoute dans la fascination sensorielle. Pour davantage se consumer, jetez un œil et oreilles attentifs au dvd "Hellive" (qui porte fabuleusement bien son nom) enregistré en 2012 en Italie où jamais on ne ressentit plus malsaine furie et décibels diaboliques, si ce n'est sans doute chez leurs pairs tels Slayer, Kreator ou Venom...Comme on dit : ça ne plaisante pas.
 
Depuis ses débuts en 1984, ce groupe ne cesse de proposer aux ouies les plus curieuses un metal de très haute qualité, metal extrême certes mais abordé avec grande sincerité et humilité. La marque des grands.
NECRODEATH, fier, affamé, plus vivant que jamais. Culte de chez culte- Un album hautement addictif, qui paraphrase magnifiquement la citation du génie que demeure Oscar Wilde :"Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c'est d'y céder".
Dont acte-
 
 
 
It was written. How to sublimate the post-progressive "Idiosyncrasy", its conceptual risk-taking deflagration which will offer the Italian group a non negligible oxygen without disowning his ideals, his flesh and his blood?
 
NECRODEATH, once more, says via his rich and extreme thrash his strong personality and is necessary as the spearhead of a brave, open to the world, but always dangerous metal for which expected of Italy as a metallurgy refined like the other globally recognized formations (Pier also guitarist in the most melodic Mastercastle will confirm).

Sulphur artwork (Mila Ramos on the cover...) and Sonic tempi: Peso (clever Gepetto) breathes life to the beast through a diabolical breath, offering unhealthy compositions, a return to a thrash metal without concession, more direct, loading of oil the voice infernal Flegias, igniting the puppet to offer the world aghast a bonfire that no one would have imagined after the previous album which had baffled the fans of the first hour but who was reviving, how many. And necessary.

7 sins capital but not here heady. Almost back to the start, "Wrath", first single (edited in limited edition vinyl) announces the color: back to the roots!

Fast, aggressive, uncompromising this "The 7 Deadly Sins" knows please. Adding the seven pieces two re-saved bonus ("Thanatoi" from 1989's "Fragments Of Insanity" and "Graveyard Of Innocents" 1987 "Into The Macabre" come out in 2013 reviewed and "corrected" with a preface by your humble servant...), is touched with the sublime. Masterfully, this particular Black Death Thrash continues to surprise, and it is yelled in latin, French, or Italian in adds in the sensory fascination. For more burn, take a look and ears attentive to the dvd "Hellive" (which is fabulously well named) recorded in 2012 in Italy where ever it not felt more unhealthy fury and decibels evil, if not perhaps among their peers such as Slayer, Kreator or Venom... as they say: it don't mess.

Since its inception in 1984, this group continues to offer the most curious  a metal high quality, extreme metal certainly but discussed with great sincerity and humility. The mark of the great.
NECRODEATH, proud, hungry, more alive than ever. Worship at worship - a highly addictive album, which beautifully paraphrased the quote from the genius that is Oscar Wilde: "the only way to get rid of the temptation is to give way".
Whose act-
 

26 nov. 2014

CRIS LUNA : Maëlstromm

Le pauvre homme vivotait dans un chaos d’innovations continuelles et acharnées, en un endroit précisément ou ces innovations s’effectuaient ostensiblement et impitoyablement. — (H.G. Wells, La Guerre dans les Airs)

 les ampères opèrent, et dés le premier morceau "Shades oF Black", rythmiques dignes des Kinks qui auraient fauté avec les fulgurances d'un Steve Stevens ,  perforations electriques d'un Oasis grande époque avec ambiances progressives sous Lyserg Saüre Diäthylamid, cette nouvelle déflagration (et le mot est anorexique), après le premier album paru en 2011, "Babylon Child", du talentueux et eclectique rock band français CRIS LUNA  (au départ one-man band de Metz aujourd'hui complété par Hervé Rouyer aux peaux ainsi que par Laurent lepagneau aux guitares additionnelles et keyboards, qui se charge aussi du mixage bombastique !) est soniquement jouissif, imperativement orgasmique,  epidermiquement addictif .

"Maelstromm" ne ment pas, c'est un voyage au coeur d'un océan déchainé dans lequel nous succomberons avec delectation aux chants enjoleurs de cette improbable sirene, Cris, (voix, guitares, basse, keyboards, paroles & musique, production...) artiste avant-gardiste, s'arrachant les tripes et offrant une oeuvre absolument dantesque par sa démesure (l'ampleur du spectre musical et de ses réferents est juste affolant, aucune utilité ici d'etiqueter ou d'emprisonner cette musique indomptable dans des casiers trop restrictifs pour definir ces éruptions mélodiques) et si abordable par l'etonnante facilité par laquelle elle se laisse apprehender, domestiquer, pour (croyez-moi) ne plus quitter votre platine.


Dans cette demonstration ambitieuse et totalement aboutie, un parallele pourra s'établir ici avec KadenzzA, (de par nos contrées trop méconnu), un one-man band japonais pratiquant un Open Black Metal hallucinant (et même si le genre demeure à l'opposé), dans lequel se trouvera de nombreux points de jonction avec notre ami Cris tant cet eclectisme musical, genie dans l'execution et ces affranchies visions ne s'embarrassent d'aucune limite.
 Contrairement au Bateau Ivre, ce fier vaisseau harmonique sera insubmersible. 

On brasse large, hyperventilation et état de transe, "Lost" convoque NIN (les vocaux de Cris souvent seront comparables à ceux d'un autre visionnaire, Trent Reznor) tandis que le proto-rock stoogien "Six Strings", saturé, laissera le fan des rugueux Jon Spencer Blues Explosion sur le carreau. Detroit / New York même combat.
Grand morceau épique aux ambiances eighties, Burnel en burn-out (comme d'hab'...), "My Lady" sombre dans une "Folie" douce imputable aux Stranglers et autres Jesus and Mary Chain, 6.22 mn de purs frissons. On change encore de feeling (et c'est la grande force de cet album) pour s'encanailler sur un riff des Smiths, humeur Britpop, l'Hacienda open pour encore une nuit sans fin. Extase qui nous fera glisser sur les soies drapant un éphémère Syd Barret, regardant avec admiration les offrandes de ses enfants putatifs, "Eternal (Freeway To Love") comme enveloppé de guitares sibyllines, échappées d'un vaporeux Space Oddity, Sweet Smoke & Fields Of The Nephilim pour les vapeurs toxiques, et ces dernières note de John Murphy comme épitaphe, ces notes qui 28 jours plus tard auront consumé toute résistance...Assurément l'autre pièce maitresse de cet album époustouflant qui se concluera avec un déluge electrique, tribal, s'éloignant des basiques Prodigy pour davantage s'enraciner dans la matière noire d'un NIN, une fois encore ("Invisible Legion").


La traversée fut magnifique, (durera plus d'une année...) car sans conteste CRIS LUNA, pavillon au vent, horizon dégagé, vient d'offrir avec cet impétueux arc sonore "Maëlstromm" une superbe oeuvre (sans oublier un superbe artwork  très soigné et une pochette crée spécialement par l'artiste peintre plasticien Morrison ), un album qui trouvera place de choix le restant de mon existence aux cotés de mes "Fun House ", "Who's Next" et autres "Acme".


Allez, soyons clair jusqu'au bout : Chef d'oeuvre, pas moins-


18 mai 2014

FRIEND OF MISERY INTERVIEW

FRIEND OF MISERY :

 Fred Bartolomucci & Kryss Michel

Personne ne peut dorénavant l'ignorer (lire notre chronique), notre beau pays vient d'accoucher avec ce deuxième album « Agents Pathogènes » du monstre métallique lorrain FRIEND OF MISERY un pavé qui fera date. Sincérité émouvante, vision claire et ventre affamé, tout ici demeure humilité mais non dénuée de saines et nécessaires ambitions.
Franche conversation avec les très (très) sympathiques Fred Bartolomucci et Kryss Michel, respectivement chanteur et guitariste, dont la foi en ce heavy death atmospheric metal sans concession réchauffe le cœur. Et nos ouies, ravies-


Tout d'abord, présentez les membres actuels de FRIEND OF MISERY aux lecteurs assidus & affamés de HARD FORCE
Il y a Kryss à la guitare ; Flavien au synthé et séquences ; Jean Yves à la batterie et Fred au chant. Le line-up évolue pas mal chez FRIEND OF MISERY...
Fred : On a créé ce groupe à deux, Kryss et moi, puis il nous a semblé important, voire nécessaire de faire de la scène et du coup nous avons recruté un autre guitariste, un bassiste et un batteur, Toutefois ce line-up n'a pas tenu longtemps. Le bassiste et le guitariste sont partis à cause de problèmes personnels importants, quant au batteur... disons qu'il est parti avant que l'on ne s'en sépare !
Tiens, d'où vient ce nom de groupe...?
Fred : C'est Kryss qui a amené le nom, il vient du morceau de METALLICA mais il nous représente plutôt bien nous sommes des « compagnons d'infortune »... c'est même notre fond de commerce !
Fred, quels souvenirs gardes-tu de l'épopée SCARVE (« Six Tears Of Sorrow » en 1997) ?
De gros souvenirs, de grosses frustrations aussi, un Dirk Verbeuren sur tous les fronts, les prémices de ce qu'allait devenir SCARVE, plein de découvertes, les deux pieds dans un nouveau monde, mon premier CD, de supers concerts mais trop peu souvent, mais une belle période toutefois !
"Chaque texte de FRIEND OF MISERY est un voyage introspectif assez torturé" - Kryss Michel
Quel regard portez-vous sur votre premier album, intitulé « Memento Finis », sorti en 2012 ?
Fred : La rencontre entre Kryss et moi fut un hasard qui s'est transformé en évidence, les mêmes peines, les mêmes douleurs, des parcours de vies très proches, une même colère introspective, une unité. Nous avons fait cet album dans l'urgence, 14 morceaux en 1 an ! Ce fut une délivrance et un retour aux sources !
Kryss : Cet album était spontané, frais et irréfléchi. à la base, il ne devait d'ailleurs pas s'agir d'un vrai album, mais juste d'une trace que l'on voulait garder Fred et moi, de nos écrits et compos. puis de fil en aiguille, ça s'est changé en album... on s'est basé sur nos expériences de vie, et sur les groupes phares qu'on aimait tous les deux, sans trop se poser de questions...
Sur ce nouvel album «Agents Pathogènes» (paru en avril chez Send The Wood), on ressent une certaine évolution stylistique. Plus moderne dans votre approche musicale malgré une saveur old school. Avez-vous approché cet album différemment du précèdent ? Continuité ou changement radical pour le prochain album ?
Fred : Nous nous sommes ouverts à d'autres horizons musicaux, avons découvert d'autres groupes, d'autres façons de jouer, de composer. Et puis nous avions besoin de plus de puissance pour porter les textes que nous écrivions, de plus de violence, de plus de rage. Le ton s'est naturellement durci. Personnellement je pense que le prochain album sera différent dans une certaine continuité !!!
Kryss : Sur cet album, on est sortis des carcans, des chemins balisés sur lesquels on se baladait auparavant. Jamais on ne s'est dit « tiens, on va faire ce style » ou « tiens, si on faisait du untel... ». Les riffs se sont durcis naturellement, l'univers dont on avait bâti les fondations avec « Memento » s'est enrichi, élargi, et personnellement, j'ai puisé dans mes influences non metal (dark wave, cold wave), pour créer une sorte de maelström.
Les textes sont une part importante de votre personnalité. Un réel travail est effectué. Quels sont les déclencheurs de cette prose affirmée ?
Fred : Mes peines, mes douleurs, mes rages, mes incompréhensions, mes peurs...
Kryss : Chaque texte de FRIEND OF MISERY est un voyage introspectif assez torturé. Ce qu'il y a dans les textes, c'est juste ce que l'on est.
On ressent dans cet « Agents Pathogènes » une sorte de mélancolie, voire des bribes ici et là de nihilisme... tout va bien chez vous ?
Fred : Écoute je pense que oui !!! Je reste lucide sur mes limites, mais je ne supporte pas la trahison quelle qu'elle soit ! La colère est un superbe moteur à la création ! De la rage vient la haine, de la haine vient le dégoût. Je me protège comme je peux en fait...
Kryss : Parler de nihilisme me semble peut-être un peu exagéré. mais c'est vrai que sous certains angles, ça pourrait prêter à le croire. On parlera plutôt de pessimisme exacerbé, ou tout simplement de réalisme... nos émotions quotidiennes nourrissent nos créations. c'est assez thérapeutique finalement...
"Avant un concert je suis tranquille, puis je laisse monter la rage et je la libère !" - Fred Bartolomucci
Le fait de résider en Lorraine influence-t-il le processus de composition ? Existe-t-il un "micro-climat" qui pèserait sur votre propension à délivrer un metal si sombre et ravageur ?
Fred : Je ne pense pas que la région y soit pour quoi que ce soit ! Ce metal sombre et ravageur ce sont les autres qui nous l'imposent par leurs trahisons, leurs hypocrisies, leurs superficialités. A force de te prendre des coups, il y a un moment où tu te redresses et tu répliques... Voilà donc cette réplique !
Kryss : C'est sûr qu'on ne vit pas dans la région la plus sexy qui soit...
Au regard de la profonde production de ce deuxième album, son massif et clair, qui s'en est chargé ?
Fred : C'est Flavien Morel qui s'est chargé de l'enregistrement, du mix, du mastering, de la programmation des batteries et des nappes de synthé ! Plus l'intro ! « Aphasie » est son morceau !
Kryss : Flavien a fait un super boulot sur cet opus. il a compris notre univers, notre démarche.
Pour ceux qui découvrent FRIEND OF MISERY, peux-tu présenter quelques titres en expliquant leur sens profond, leur moelle véritable ?
Fred : C'est un peu difficile de décortiquer et présenter des morceaux. Certains sont des brûlots (comme « Arborescence » et « I comme »), d'autres des voyages étranges et angoissants (comme « Tesseract » et « Pluies Acides »), les autres sont un mélange de tout çà.
Jonathan Devaux de HORD est présent sur le morceau « Ailleurs ». Comment s'est initiée la rencontre ?
Fred : Simplement, par le biais de HORD, en le contactant sur Facebook. Et de fil en aiguille il a accepté de jouer sur « Ailleurs » ! C'est d'ailleurs comme ça que nous avons signé un contrat de management et de distribution chez Send The Wood Music, simplement ! On embrasse d'ailleurs Nancy et Hadrien !
Vous étiez d'ailleurs il y a quelques jours en concert aux cotés de HORD (Vendredi 2 mai 2014 à Volmerange-les-Mines avec aussi LODZ et ARTEFACTS), et au regard des vidéos qui circulent déjà sur internet, votre prestation fut à l'image de votre album, intensive. Comment appréhendez-vous le passage du live ? Dans quel état d'esprit êtes-vous lorsque vous foulez les planches ?
Fred : Nécessaire. Avant un concert je suis tranquille, puis je laisse monter la rage et je la libère ! De plus, nous n'avons pour l'instant eu que des retours positifs concernant l'album ! C'est très valorisant et très encouragant !
Kryss : Etant d'un naturel assez solitaire et peu communicatif, la scène n’était pas censée être mon lieu de prédilection... Je suis toujours très tendu avant de jouer, faut pas trop me parler !! Puis une fois sur les planches, je mets tout sur OFF... et là, c'est une forme de délivrance.
Après toutes ces années passées sur la scène métallique, reste-t-il des rêves à réaliser, et des désillusions à oublier...?
Fred : Des désillusions, je n'en ai pas tant que ça. J'ai vécu des instants de pure magie, des concerts où plus rien n'est important, et j'en suis heureux. Je suis d'autant plus heureux de ce qui arrive avec FRIEND OF MISERY car pour moi, c'est le groupe que j'attendais depuis tout ce temps !
Kryss : J'aurais pas pu dire mieux. après, les rêves, forcément, ce sera les mêmes que n'importe quel autre groupe... aller le plus loin possible. enregistrer, jouer live, le plus possible....
Qu'est ce qui vous nourrit, musicalement parlant (en dehors de l'Hypocras et de la quiche bien sûr...) ? Quelles sont vos influences musicales ?
Fred : Je n'écoute que du metal, rien d'autres ne me fait vibrer. Mes influences principales se résument à 5 groupes : JUDAS PRIEST, DIO, NEVERMORE, MESHUGGAH, GOJIRA.
Kryss : Pour ma part, je n’écoute pas que du metal, comme je le disais plus haut, j'ai beaucoup écouté de dark wave, mais aussi du classique. mes plus grosses influences... pfiouh ! GOJIRA en effet, NEVERMORE également, HYPNO5E, MY DYING BRIDE, PARADISE LOST...
Les 3 derniers albums achetés (metal et hors-metal) ?
Fred : LODZ - « Something In Us Died » ; TESSERACT - « Altered States » ; THE OCEAN  - « Pelagial ».
Kryss : HINSIDIG - « I en Tidlos Host » ; TOTALSELFHATRED - « Totalselfhatred » et le « Tragic Idol de PARADISE LOST, mais ça commence à dater çà !
Des prochains concerts en prévision ?
Fred : En juin, juillet, septembre, octobre, novembre !...
Un dernier mot pour les lecteurs rassasiés de HARD FORCE ?
Fred : La France a un viviers incroyable de talents ! Des groupes fantastiques ! Soutenez-les ! Et soutenez-nous par la même occasion !!!

interview Mel Delacroix pour HARD FORCE WEB

Album disponible « Agents Pathogènes »
Contact : avcmusique@hotmail.fr
site officiel: http://avcmusique.wix.com/fri3ndofmis3ry

5 mai 2014

PARIS : Only One Life

French Hard FM ?
Certains rient.

L'horizon : du bitume et des tours, dans le pays sans doute le moins rock de la planête, difficile d'imaginer une California Way Of Life, quand nos côtes n'ont plus la cote, et qu'il ne reste que RTL 2 pour tenter d'y croire encore...


Mais certains y croient, et oeuvrent. Imperial Slama chef de file au cahier des charges, et enfin un digne enfant de la balle, PARIS, tandem formé sur les bancs de l'ecole au coeur des glorieuses eighties, quand Frederique Dechavanne (chants & claviers) rencontre Sebastien Montet (guitares), une alchimie se crée et de là la magie opère : PARIS est né, et proposera sous la houlette et le regard bienveillant d' Alessandro del Vecchio qui produira l'oeuvre, faisant de par là-même profiter le duo de son carnet d'adresses, en invitant à la party des rubis tels Robert Sall (guitariste chez Work Of Art, WET), Alessandro Mori et Anna Portalupi (Lionville), et celui qu'on ne présente plus, Steve Newman de chez...Newman... un superbe album de Hard FM, lettres majuscules, petit bijou de rock mélodique racé aux envolées (multi) vitaminées.


«Only One Life»(sorti il y a quelques mois), plus qu'une carte de visite, s'assure en moins de temps qu'il faut pour le dire une place de choix dans le top 5 des grandes sensations FM/AOR de ces dernières (riches) années. Les retours gagnants de FM et Boston, le dernier opus solo de James Christian ou encore l'incroyable «Wings Of Love» de FIND ME (pour une liste encore plus détaillée s'adresser au très compétent Stephan Biard, collègue de chez nos confrères de Rock Hard France) valorisent davantage la qualité intrasèque de ce premier album, prouvant par cette belle démonstration que vivre son rêve vaut toujours mieux que de rever sa vie. Belle leçon d'optimisme, d'abnégation, sans oublier un talent certain liant les deux mélodistes.





Comme toujours fignolé dans les moindres détails (le genre l'exige), confort d'écoute maximal, l'album s'offre comme un langoureux cognac, dégusté sur la soie d'un sensuel couché de soleil, embruns et brune au gloss engageant en sus, bien loin du périph' en somme...


«Every Time You Walk Away», premier parfait single hautement addictif (décliné aussi en vidéo) annonce la teneur de l'album, fermez les yeux et vous y êtes : vous rajeunissez vous palpitez le bonheur n'est pas loin. C'est du gros son, jamais mièvre, claviers interstellaires, guitares mordantes qui tracent la route, virages west coast musclés («Dancing On The Edge» ou « What Should We Be Saying» qui ouvrent l'album) ou autoroutes plus directement rock («South Of Love»), on trouve aussi  réconfort sur l'aire de repos qu'est «Longer Than I Care To Remember», que ne renierait pas un hysterique Def Leppard. On se moule dans le cuir, on savoure la ballade. L'enivrante balade.


Superbe premier album qui tient une place particulière dans le coeur de votre serviteur, tant cette musique (et les rêves et puissantes émotions qu'elle charrie) est un composant primordial de son biotope, constituant nombre des cellules de ce «Son Of Beach» que je suis...


 French Hard FM...alors quoi ? Même si urbain, éxilé, enfermé, abimé ou perdu, le pari est gagné : Ces mélodies vous emmênent loin, très loin.


Cette musique ne respire qu'une seule chose : la Liberté.
Quoi de plus normal alors que cette musique ait trouvé un patronyme si parfait : PARIS

2 mai 2014

FRIEND OF MISERY : Agents Pathogènes


 
Quid de la mutation, de la transfiguration, d'un foetus-chrysalide qui n'en revait pas tant, s'eveille la matière pure, vois les soubresauts du Monstre Lorrain qui font écho, et plus rien ne sera comme avant.

FRIEND OF MISERY ose, se désosse, crêve de faim, et son Metal Souverain annihile tout sur son passage. Loin aujourd'hui d'un carcan métallique trop étroit (premiers émois avec «Memento Finis» et un EP « Arborescence »), la Famille (cette unité, cette connivence, ce parallélisme d'âmes est flagrant tout au long de l'oeuvre) composée de Fred Bartolomucci (ex Scarve) aux vocaux clairs & growlés, ample, investi, incarnant des compositions acérées brodées sur des textes écrits en français introspectifs et ciselés (on ne réside pas dans la superbe ville où naquît Paul Verlaine sans tenter de verser un juste tribut) magnifiés par l'architecture musicale d'un Kryss Michel démentiel,  portant aux cieux mélodies aux facettes sombres que ne renierait certainement pas un Jeff Loomis, cette cellule de combat (complétée sur l'album par les explosions atomiques de F. Dufresne Dascoli aux guitares, H. Lemoine à la basse et F. Morel aux synthés et autres programmations, magnifiant de par ses inquiêtantes interventions le rendu oppressant de ces "Agents Pathogènes" distribué par Send The Wood Music) aujourd'hui arbore l'essence même de son existence : Survivre à l'Hostile, qu'il soit ennemi exterieur (une conscience écologique en sous texte) ou interieur (névroses, misanthropie etc ...).

Un metal lourd, sombre, tortueux mais ambitieux, qui jamais ne lasse tant la masse musicale sait être mouvante, reptilienne mais toujours menaçante ("Poussières d'asphalte", "Apnée").

Déchirant de part en part le fuselage, sous la chair se découvre aussi une certaine mélancolie, peut-être même un peu plus... sous les strates en grattant trouverons-nous quelques clous rouillés, vestiges de Gorgias...Une vision de l'Humain sans concession, âpre, mais toujours au bout du tunnel, la Lumière.
Et ce (Moderne) (Death) (Hypnotique) Metal Progressif est halo.

FRIEND OF MISERY ose, et c'est à cela qu'on le reconnait: mélodies imparables, choeurs aériens, divins solis, rythmiques épileptiques ("Ailleurs" avec la participation de Jonathan Devaux de HORD ou encore "Tesseract" ), rien n'enserre le combo, il voyage à son gré, foule fierement les terres d'un Nevermore (encore), empreintes Tooliennes voire Voivodiennes et cuir old school.
Un puissant métal racé, hors des sentiers (ra) battus, qui impose le respect.

Album charnière sans aucun doute (le prochain sera-t-il leur "Black Album" ? Souhaitons- leur le même succès...), "Agents Pathogènes" vous contaminera et à cela, aucun antidote.
Metal Viral-


www.facebook.com/pages/friend-of-misery 

3 janv. 2014

BON JOVI : What About Now

Alpha & Oméga, ici l'objectivité sera poussière d'étoile, BON JOVI, voyez-vous, est a part of me.
Fils des glorieuses eighties, jeune pousse sur "Runaway" et passé le Nebraska via "New Jersey",  fait de "Keep The Faith" un leitmotiv de vie, always et bien plus, trente ans après, toujours debout.

De 1983 à nos jours, Hair Métal ou AOR transgénique (Bon Jovi, un Boston bodybuildé ?), en sauvant sa permanente du grunge rouillé les biceps gonflés et le sourire toujours diamant, (Jon) BON JOVI continue de sublimer son art, en d'éblouissantes mélodies et refrains-gâteaux, avec ce sens du mot qui va bien (tous les singles, imparables), aujourd'hui les locomotives Obamesques "Because We Can" et "What About Now" qui donne son nom à ce douzième album produit par John Shanks (Have A Nice Day, Lost Highway, The Circle et aussi des artistes tels Fleetwood Mac, Keith Urban, Van Halen...),  sous un singulier interactif artwork créé par l'artiste chinois Liu Bolin rappellent qu'importe les époques, la où les gars de Sayreville foulent les scènes, les cœurs trépassent.

Brassant le meilleur de leur carrière  en y incorporant les intelligents artifices de notre époque (Kings Of Leon, 30 Seconds To Mars ou même the Killers qui ne sont jamais loin mais aussi les envolées lyriques chères à U2 ), polaroid musical et sans compromis de l'après premier mandat du président Barack Obama (même si démocrate convaincu, Jon demeure vigilant)et quasi best of des influences digérées (blues, country, pop aux amphétamines et scies mélodiques jouissives)BON JOVI avec ce "What About Now" gourmand (une version Deluxe compte 16 titres) ne survit pas mais se régénère.

Il suffit pour s'en apercevoir de revoir l'intégrale des clips offrant un large panorama des ambitions du groupe qui a su conquérir le monde, à force de tournées dantesques (plus de 2700 concerts depuis les débuts) et de singles sexy comme les courbes de la blonde Heather Locklear, toujours magnifiés par la voix caractéristique du Jon et les arpèges envoutants du sympathique Richie Sambora, aujourd'hui et pour quelques temps en stand-by (repos et famille) de son groupe mais qui récemment promettait un retour prompt au sein du groupe qui a vendu plus de 130 millions d'albums dans le monde.

Résister au morceau "I'm With You",son chaloupement sensuel, et son solo de guitare énamouré qui tire sur cet émoi les draps de soie comme ultimes caresse serait juste faire preuve d'inhumanité crasse...
"Pictures Of You" dans la grande tradition Bon Joviesque emmène l'auditeur vers des sommets de contentement. Efficace avec ses lacérations guitaristiques échappées de chez The Edge, déroule des claviers solennels pour un "Amen" tout en délicate retenue, porté par le chant d'un Jon en état de lévitation avancé.
Lévitation, maitre mot d'un album qui sans peine convainc et rassure sur la santé d'un des plus grands groupes de rock de notre planête, ayant réussi à faire à force d'abnégation et d'un don de soi réel son nid aux cotés de légendes telles que des artistes aussi disparates que Bruce Springsteen ou encore Billy Falcon, Stevie Nicks et Hall & Oates.

Et même si souvent aujourd'hui facilement dénigré voire moqué, la critique puérile et assassine mais vaine ne peut tromper un public connaisseur et fidèle qui juge selon son cœur,et qui n'est jamais blasé, car vois-tu ami, le plaisir et le bonheur, quand tu as la chance d'en percevoir une infime parcelle, sans la moindre hésitation ou arrière pensée, tu prends. Tu prends, encore et encore.

Bon Jovi, juste le groupe d'une vie.Ma vie.

Alpha & Omega, here the objectivity will be star dust, BON JOVI, you see, is apart of me.

Son of the glorious eighties, young grows on "Runaway" and past Nebraska via "New Jersey", to "Keep The Faith" a leitmotif of life, always and much more, thirty years after, still standing.

From 1983 to nowadays, Hair Metal or transgenic AOR (Bon Jovi, a bodybuilder Boston?), saving its grunge permanent rusty inflated biceps and the smile always diamond, (Jon) BON JOVI continues to sublimate his art, in dazzling melodies and choruses-cakes, with this sense of the word that goes well (all singles, unstoppable), today the locomotives Obamesques "Because We Can" and "What About Now" which gives its name to this twelfth album produced by John Shanks (Have A Nice Day, Lost Highway, The Circle and also artists such as Fleetwood Mac, Keith Urban, Van Halen...), under a unique interactive artwork created by Chinese artist Liu Bolin recall regardless of the times, the where the guys from Sayreville trample scenes, hearts passes.

Mixing the best of their career by incorporating intelligent devices of our time (Kings Of Leon, 30 Seconds To Mars or even the Killers who are never far away but also expensive lyrical flights to U2), polaroid music and uncompromising of the after first mandate of president Barack Obama (even if Democrat convinced, Jon remains vigilant) and almost best of digested influences (bluescountry, pop amphetamines and ecstatic melodic saws) BON JOVI with this greedy "What About Now" (a Deluxe version includes 16 titles) does not survive but regenerates.

Just for notice to review the complete clips offering a wide panorama of the ambitions of the group which has conquered the world, by the dint of hellish tours (more than 2700 concerts since the beginning) and sexy singles like the curves of the blonde Heather Locklear still magnified by the characteristic voice of the Jon and Richie Sambora friendly captivating arpeggiostoday and for some time in stand-by (rest and family) of its group but which recently promised a prompt return to the group, which has sold more than 130 million albums worldwide.

Resist the song "I m With You", its sensual chaloupement and his énamouré solo that takes on this excitement as ultimate silk sheets caress would just be crass inhumanity...

"Pictures Of You" in the great tradition of good Joviesque takes the listener to new heights of contentment. Effective with his guitar lacerations escaped from The Edge, place solemn keyboards for an "Amen" while delicate selected, worn by the singing of a Jon in advanced state of levitation.

Levitation, master word of an album that effortlessly convinces and assure the health of one of the biggest rock bands of our planet, having managed to do by dint of self-sacrifice and a real gift of self her nest alongside legends such as artists as disparate as Bruce Springsteen or Billy Falcon, Hall &Oates and Stevie Nicks.

And even so often today easily denigrated and even mocked, puerile and murdered but vain criticism can fool a  loyal audience who judge according to his heart, and that is never jaded, because you see a friend, pleasure and happiness, when you have the chance to collect a tiny plot, without the slightest hesitation or back thought, you take. You take, again and again.

Bon Jovi, just the music of a life.My life.