15 nov. 2016

CADAVERIA / NECRODEATH : Mondoscuro

Echange de fluides.
 
Fondamentalement seminale l'orgie auditive vous abandonnera exsangue.
Euphorie sadique et auto-flagellation, sombres chuchotements ou énucleation méthodique, cette musique chauffe le sang.
 
Amendés nous serons après l'écoute de ce E.P. diabolique, qui partouze les théatraux CADAVERIA aux insoumis NECRODEATH, qui sur cette hostie moisie se jaugent, s'agressent et de par l'émulation musicale provoquée réussissent sur 6 titres à nous confondre de plaisir tant il est impossible de résister aux blandices de ces deux incroyables et iconoclastes formations italiennes.
 
3 titres chacun, dont l'exhumation d'un morceau de chaque formation revisité avec soin , une reprise et un inédit. Banquet sanguilonent de premier choix !
 
Formations aux atômes crochus, Cadaveria reprend le Mater Tenebrarum de NECRODEATH pour en batir une architecture sonore résolument gothique et malsaine, injectant dans ce thrash black une emphase opératique absolument magnifique.
La pénétration sera plus brutale et le Spell de la brune Cadaveria se verra dépecé de ses plus  beaux atours pour n'en garder qu'une ossature punk par la bande à Peso, marteleur de peaux et âme damnée d'un des premiers gangs de musique extreme en Italie qu'est ce mythe vivant de Necrodeath. Violentes incantations.
 
Rise Above inédit aux paroles écrites par Cadaveria voit pour le coup Necrodeath se découvrir de ses oripeaux les plus repoussants (vous savez, ces putrides émanations héritées de Venom et de Possessed, quand dans les caves le monde de demain se construisait ...) pour oser un mid-tempo bien lourd, poisseux, invoquant la carcasse croutée d'un Vincent Furnier qui fût un jour Dieu. Avant le golf. Téméraire comme toujours, c'est le Necrodeath que nous défendons, corps et âme.
Même constat avec la relecture sexy (si l'on peut considerer sexy une voix de ghoule en periode de menstruations...) du Christian Woman du Géant Vert, Type O Negative. Le vin est tiré et nous le degusterons jusqu'à la lie, tant Cadaveria comme la cire chaude sur la peau veloutée d'une jeune tendron innocente, abandonnée,  peut provoquer frissons et idées saugrenues.
Mais la cerise sur le cadavre est sans nul doute cette version epileptique et totalement jouissive du maudit Hetler Skelter de qui vous savez, dont la voix habitée de Flégias des Necro emmêne vers de nouvelles dimensions , loin d'un halluciné Manson mais davantage au plus profond d'abysses Lovercraftiens .
 
Dense, addictif comme une Sadienne fessée, sombre mais accueillant comme...ce Mondoscuro enregistré et mixé au Rrooaarr Sound Studio  ainsi qu'au MusicArt Studio et produit conjointement par les deux groupes (à l'artwork provocant crée par Paolo Perrotta Mazza mais qui annonce d'emblée la couleur), jet de sêve régénérante de deux formations toujours innovantes, demeure la plus belle preuve de leurs vitalités respectives. Et leurs envies d'en découdre, cette faim,  toujours, cette pulsion de mordre, mordre la chair pour vous offrir cette chance de vous sentir encore parmi ce monde, ni éteints ni résignés, mais vivants, cet appêtit féroce invite à offrir nos nuques pour ressentir encore un instant ce moment d'éternité.
 
Mélange de fluides.
 
 


Fluid exchange.



Basically seminale the hearing orgy will leave you exhausted.

Sadistic euphoria and self-flagellation, dark whispers or methodical enucleation, this music heats the blood.



Amended we will be after listening to this diabolical E.P., which orgy the CADAVERIA theatrical to the unruly NECRODEATH, who on this moldy host to size up, to attack and around caused musical emulation pass on 6 songs we confuse fun so it is impossible to resist the blandishments of these two incredible and iconoclastic Italian training.



3 titles each, including the exhumation of a piece of each training revisited with care, recovery and an unreleased. Banquet first choice sanguilonent!



Training in chemistry, Cadaveria resumes the Mater Tenebrarum of NECRODEATH to build a sound architecture resolutely Gothic and unhealthy, injecting into this black thrash an absolutely beautiful operatic emphasis.

Penetration will be more brutal and the Spell of the Cadaveria brunette will be butchered in her finery to keep only a punk skeleton by the band to Peso, Thumper of skins and damned soul of one of the first gangs of music far in Italy that is the living legend of Necrodeath. Violent incantations.



Rise Above new to lyrics written by Cadaveria sees for once Necrodeath discover of its tinsel the most repulsive (you know, those putrid fumes legacy of Venom and Possessed, when in the cellars of tomorrow's world was building...) to dare a mid-tempo very heavy, sticky, invoking the carcass unskiable of a Vincent Furnier which was one day God. Before golf. Reckless as always, it's the Necrodeath we defend, body and soul.

Same with sexy playback (if one can consider sexy a voice of ghoul in times of menstruation...) of the Christian Woman of the Green Giant, Type O Negative. The wine is drawn and we like it to the dregs, both Cadaveria as hot wax on the velvety skin of a young finished innocent, abandoned, can cause chills and crazy ideas.

But the icing on the corpse is no doubt this version epileptic and totally enjoyable of the cursed Hetler Skelter of who you know, whose voice filled with Flegias of Necro take to new dimensions, far from a Manson hallucinated, but more to the deep abyss Lovercraftiens.



Dense, addictive as a spanking, dark, but welcoming as freedom... This Mondoscuro recorded and mixed at Rrooaarr Sound Studio as well as the Arts Studio and produced jointly by the two groups (provocative artwork created by Paolo Perrotta Mazza but which announces to immediately color),  both teams always innovative, regenerating jet, remains the best evidence of their respective vitalities. And their desires to fight, this hungry, always, this urge to bite, bite the flesh to give you this chance to feel again in this world, neither off nor resigned, but alive, this fierce appetite invites to offer our necks to still feel a moment this moment of eternity.


Mixture of fluids.

12 nov. 2016

PARIS : The World Outside

Nul n'est prophète en son pays.
 
Sentence qui une fois encore pourrait s'appliquer au désintérêt ou plus politiquement correct méconnaissance d'un public peu curieux se contentant de fast food glycémiques vite avalés vite oubliés (des noms, trop pour être cités ici ) quand avec un peu de gourmandise et de curiosité il aurait droit au caviar. Pour le même prix.
Et c'est de caviar dont il s'agit ici.
 
PARIS, ou le seul secret defense qui n'a pas été dévoilé par notre Mister Schwarzkopf de président, secret gardé comme Graal tant l'innocent posant ouïes sur le dossier périrait immediatement de soubresauts orga-sismiques.
 
Paris, oui.
 Ou plutôt Frederic Dechavanne (vocaux & claviers) & Sebastien Montet (guitares), David Bartlett (Basse) et Rob McEwen aux peaux  accompagnés par la crème des musiciens de melodic Rock / AOR de la planête à savoir les mercenaires aux grands coeurs Alessandro Del Vecchio (HARDLINE), Steve Newman (qui produit l'oeuvre ), Robert Sall (WORK OF ART).
 
Paris, donc.
Prolongement parfait du premier opus "Only One Life" réalisé en avril 2013 et qui avait enthousiasmé votre serviteur au plus haut point, certes pas vraiment inquiet à l'orée de la découverte de ce "The World Outside", qui s'annonce dés le morceau d'ouverture "End Of My World" péchu et volontaire, fier rejeton d'une future grande lignée qu'on imagine bénie des dieux de l'Etat Doré.
Les rocailleux chemins de traverses qui grisaillent nos quotidiens sont définitivement oubliés pour une autoroute qui vous emmêne directement vers de duveteuses et caressantes plages blondes, sur lesquelles il est si bon de s'abandonner.
Le meilleur du son californien Made in France, Arnaud en a revé, Seb & Fred l'on fait !
 
"Looking For You","Kitesurfing" par exemple, aux choeurs musclés et sublimées par des soli flamboyants d'un Sebastien qui davantage laisse exprimer sa fougue, completement débridé au service de compositions dynamiques, enjouées, qui tranchent tellement dans ce  rabougrissement emotionnel qu'imposent les nuits hivernales dictatoriales.
C'est L.A. à sa porte, les nocturnes de RTL toute la journée, le clinquant des Def Lepp & Aces & Kings, Boston & Houston dans toute la splendeur de ce son léché, langoureux, Miami Vice et les glorieuses eighties de Reagan, tequila pieds nus dans ses mocassins.
 
Avec Bon Jovi de retour aux affaires et n'ayant rien a envier aux Peterik & Scherer, c'est donc de grand Art dont on parle, de Rock Melodique Majuscule à son niveau le plus haut, qui tutoie les cîmes, glam dans ses courbes ("I Feel Fine" et son refrain à se rouler sur le sol de contentement, pas loin de mon orgasme musical lors, jeunot, de la decouverte du Let's Dance de Bowie, mais ça, c'est une autre histoire...), testosteroné montrant les muscles et qui ne ferait pas tache sur n'importe quelle bande originale de Rocky ("Tears In Your Heart" plus très loin de No Easy Way Out de Rob Tepper).
 
Plus l'album progresse plus on se rend compte du trésor possedé, béluga-best-of du meilleur Adult Oriented Rock de ces quinze dernières années sur une seule galette, quelle classe absolue (et quelle économie) !
Et ce n'est pas ce "Haunted" bombastique qui meriterait toutes les heavy rotations du monde qui amoindrira le plaisir ressenti. Fred Dechavanne s' y arrache tripes et poumons. Un des morceaux favoris qui squatte mon ipod,  parfait fitness motivation theme pour jogger ou soulever de la fonte. Essayer Suez vous Approuverez.
 
L'album 12 titres se conclut en beauté sur un "Don't Say A Word" (rien à voir avec la Sonate Arctique) avec la voix si empreinte d'émotion d'un chanteur en parfaite adéquation avec son éblouissant guitariste, association si fusionnelle qu'il n'y a aucune difficulté à imaginer les liens profonds qui relient les deux artistes, cette amitié incompressible depuis leur plus jeune age et une vision commune de ce que doit être la passion mis au service de l'Art, ce supplément d' âme qui transparait à chacune des notes jouées sur ce magnifique album.
 
 
Maîtres de leurs Destins, Capitaines de leurs Ames, Frederic Dechavanne et Sebastien Montet deviennent par les faits absolument incontournables et mieux, indispensables. Comme jadis dans un autre genre la Grâce toucha Gojira .
 
Oui, c'est cela. Paris, touché par la Grâce.